La politique, terrain de jeu de la publicité
Slogans détournés, adresses aux candidats, affiches moquées... les publicitaires se sont amusés avec la présidentielle pour nourrir leurs campagnes. Exemples.
La politique est une affaire sérieuse, sauf quand les publicitaires s'en emparent, avec un humour plus ou moins bien senti. Ainsi Wijet, une compagnie de location de jets privés, a lancé lundi 14 mai, une nouvelle campagne pour vanter ses services, se jouant de la polémique sur l'arrivée de François Hollande à Paris en jet privé, au soir de son élection.
Avant elle, d'autres ont détourné les slogans des candidats à la présidentielle et le scrutin lui-même, peut-être inspirés par les nombreuses blagues qui ont circulé sur les réseaux sociaux tout au long de la campagne. Morceaux choisis.
• Le jet privé, c'est maintenant
Le voyage de François Hollande de la Corrèze à Paris, dimanche 6 mai, a coûté 30 000 euros, en partie payés par le Parti socialiste. L'UMP s'est empressée de critiquer la dépense. Le PS a répondu qu'en raison de l'heure tardive, le président fraîchement élu ne pouvait plus prendre le train. La compagnie aérienne Wijet s'en amuse, en lançant notamment le site tulleparis.fr, pour proposer ses services de location de taxi-jets vers Tulle mais surtout 1 200 autres destinations, omettant toutefois qu'il n'y a pas d'aéroport à Tulle.
• Chassé-croisé à l'Elysée
Après avoir conseillé une voiture familiale à Carla Bruni, rappelle Le Parisien, et un cabriolet à Angela Merkel (pour changer de coiffure), souligne L'Automobile magazine, la société de location de voitures Sixt a proposé un coup de pouce aux deux candidats qualifiés pour le second tour pour emménager à l'Elysée. Ou bien déménager.
• Nouveau président, même Camif
Qu'aurait fait la Camif si François Hollande avait perdu ? La coopérative de vente par correspondance liquidée en 2009 a misé sur le changement de président pour tenter un come-back. Reprise par le groupe Matelsom, la Camif veut montrer qu'elle a changé de style. Avec une campagne sobre, comme veut l'être François Hollande, elle veut prouver sa modernité. Efficace ?
• La campagne en slip
"Le changement de slip, c'est maintenant", "la France forte en slip", "un slip uni, rien ne lui résiste"... La marque de sous-vêtements Le Slip français s'est payé les slogans de presque tous les candidats pour sa campagne 2012. Et s'est même taillé un joli succès, d'après son fondateur, interrogé par L'Express Styles. Le slip, président !
• La France frotte... euh, forte
Le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy a été généreusement détourné, dès son lancement en février. A l'instar de la marque d'éponges Spontex.
• Abstention vs abstinence
Sexe et politique, la combinaison gagnante ? C'est ce qu'ont dû penser les publicitaires à l'origine de cette affiche de la marque de lingerie Triumph, sur laquelle une blonde plantureuse remplace, tout en finesse, le mot abstinence par abstention.
• Les candidats, super-héros malchanceux
Le "bad buzz", c'est tout de même du buzz. La marque Michel et Augustin, qui avait prévu une série de produits étiquetés "candidats super-héros" avec le nom des potentiels couples présidentiels à la place des leurs, n'a pas rencontré un franc succès. Ses biscuits "Carla et Nicolas" et ses yaourts à boire "Valérie et François" ont provoqué la colère de nombreux clients dans des magasins et ont donc été retirés de la vente.
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