Le "merci" d'Aubry à La Rochelle
Pour son discours de clôture, qui devrait être son dernier en tant que Première Secrétaire du PS, Martine Aubry a mêlé défense de l'action du gouvernement, perspectives, blagues en pagaille et émotion. Reportage.
POLITIQUE - Ce devrait être son dernier discours en tant que première secrétaire du Parti socialiste. En clôture des universités d'été du PS, dimanche 26 août à La Rochelle, Martine Aubry a enchaîné blagues, piques à l'encontre de l'UMP, défense du gouvernement, présent presqu'au complet au premier rang, et préparation de la suite pour le Parti socialiste. Sans lever le voile sur sa succession a proprement parlé.
"Nous n'avons pas détricoté mais raccommodé"
Elle est en pleine forme, Martine Aubry. Et enchaîne les plaisanteries, se demandant "l'unité deviendrait naturelle au PS ?", regrettant "l'absence d'Arnaud (Montebourg), pour une fois que je dis plein de bien de lui" ou ironisant sur la "fracture, pas sociale, de François Fillon". Plus sérieusement, la chef de file des socialistes s'est livrée à un exercice d'équilibriste.
Attendue au tournant par des militants craignant le "parti godillot", Martine Aubry a mêlé défense du gouvernement et ouverture de perspectives pour le parti. Des 100 jours du gouvernement Ayrault, elle dit "ils ont remis les choses dans l'ordre pour remettre la France dans la justice", "nous n'avons pas détricoté mais raccommodé".
Elle a également refusé que des réticences sur le traité européen, par exemple, n'affaiblissent la position du président de la République sur la scène internationale. "Je veux deux quinquennats de François Hollande", lance-t-elle.
"Je suis et je resterai une militante"
Concernant l'avenir du parti, elle énonce "quatre exigences" : "le soutien indéfectible et constructif au président et au gouvernement", la poursuite de la réflexion, la rénovation, et l'européanisation. Celle qui avait repris la main sur le parti en promettant cette rénovation s'offre deux standing ovations sur le non-cumul des mandats, sujet parmi les plus salués par les militants au cours de cette édition. "J'attends que tous les députés et sénateurs qui en ont pris l'engagement renoncent à leur exécutif local". Les membres du MJS, tous drapeaux dehors, chantent "Merci Martine" quelques minutes.
Les larmes aux yeux, la voix un peu tremblante, Aubry conclut sans transition "Je voudrais vous dire merci", "je suis et je resterai une militante". Et d'appeler la salle plénière, quasi comble, "à rester militants plus que jamais pour poursuivre le changement entamé en 2012".
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