Athlétisme aux JO de Paris 2024 : Lyles, Thompson, Tebogo, Jacobs... Qui sont les favoris pour la médaille d'or, sur un 100 m très ouvert ?

Depuis la retraite du roi du sprint Usain Bolt, aucun athlète ne s'est durablement installé comme leader de la ligne droite. Ils sont nombreux à pouvoir viser le titre dimanche soir.
Article rédigé par Anaïs Brosseau - envoyée spéciale au Stade de France
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Kishane Thompson, Noah Lyles et Marcell Jacobs, en séries du 100 m des JO de Paris, le 3 août 2024. (AFP/AFP/SIPA)

Après la surprise Marcell Jacobs dans le stade olympique vide de Tokyo, qui s'adjugera le titre du 100 m sur la piste violette du Stade de France, dimanche 4 août à 21h50 ? Comme l'an passé aux Mondiaux de Budapest (Hongrie), où l'Américain Noah Lyles s'était imposé, les prétendants sont nombreux. Une concurrence relevée synonyme de suspense. Franceinfo: sport vous présente les sprinteurs favoris pour la médaille d'or. Avant d'accéder à la finale, ils devront franchir les demies, à partir de 20h05.

Noah Lyles, le champion du monde en titre

Il l'affirme haut et fort : Noah Lyles deviendra champion olympique de la ligne droite, dimanche aux alentours de 21h50. "Je suis l'homme le plus rapide du monde, car ce qualificatif revient au champion du monde du 100 m, ce que je suis, et au champion olympique, que je vais bientôt être", a lancé, bravache, l'Américain en conférence de presse. Pourtant, en séries, le sprinteur a dû s'employer pour gratter un ticket qualificatif pour les demies. Friable sur le départ, le spécialiste du 200 m arrive à Paris avec la troisième meilleure performance mondiale de l'année et un record personnel (9"81), établi le 20 juillet.

Vingt ans que les Etats-Unis n'ont pas goûté à l'or olympique sur cette distance. Et derrière Noah Lyles, le pays de l'Oncle Sam dispose d'autres cartouches. Kenneth Bednarek, vice-champion olympique du 200 m, a réalisé le meilleur temps des séries en 9"97. Dans le même millième, le champion du monde 2022 du 100 m, l'Américain Fred Kerley, sera revanchard après avoir échoué en demies aux derniers Mondiaux.

Kishane Thompson, la sensation jamaïcaine

Encore inconnu il y a peu, le Jamaïcain Kishane Thompson détient la meilleure performance de l'année sur 100 m, en 9"77. Un chrono réalisé lors des très relevées sélections olympiques jamaïcaines. A 23 ans, le sprinteur s'entraîne au MVP Track Club dirigé par Stephen Francis, entraîneur de l'ex-recordman du monde Asafa Powell, ou encore de la flèche Shelly-Ann Fraser-Pryce à ses débuts.

En séries, Kishane Thompson a impressionné. Avec un départ canon, il s'est permis de relâcher largement son effort pour couper la ligne en 10"00. Son compatriote Oblique Seville, médaille en chocolat aux deux derniers Mondiaux, pourrait également se mêler à la lutte.

Letsile Tebogo, la perle botswanaise

Le double champion du monde junior a remporté, l'été passé, la première médaille mondiale (l'argent) sur le 100 m pour l'Afrique. A Paris, Letsile Tebogo cherchera à rejoindre le Namibien Frankie Fredericks, dernier médaillé du continent africain sur la ligne droite (argent en 1992 et 1996). A 21 ans, il représente les espoirs d'une nouvelle génération de sprinteurs venus d'Afrique. Il a couru cette saison son record personnel en 9"88, quand le Kényan Ferdinand Omanyala (28 ans), également solide outsider, a été flashé en 9"79, le 15 juin à Nairobi (Kenya). 

Marcell Jacobs, la surprise dorée de Tokyo

Pour les premiers Jeux sans Bolt, l'Italien Marcell Jacobs avait créé une immense sensation en décrochant l'or sur 100 m et 4x100 m. Derrière, il a bien eu du mal à enchaîner, avec des saisons faites de hauts (champion du monde 2021 du 60 m en salle, champion d'Europe du 100 m en 2022 et 2024) et de bas, avec de multiples blessures. Le sprinteur a d'ailleurs souvent été moqué pour ses nombreux forfaits avant les compétitions.

A Tokyo, il avait signé son record d'Europe, en 9"80, qu'il n'a plus jamais approché. Il revient en 2024 à son meilleur niveau. A Rome, début juin, il a conservé son titre européen, avant de signer un chrono en 9"92 à Turku (Finlande), le 18 juin. "J'ai changé en trois ans. J'ai gagné, j'ai perdu, j'ai connu de nombreuses blessures. Et j'ai tout changé, d'entraîneur, de pays [il est parti en 2023 s'entraîner aux Etats-Unis]. Je suis différent, et je suis surtout meilleur, a assuré Marcell Jacobs en conférence de presse. Je veux gagner de nouveau."

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