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JO 2021 : deux entraîneurs de l'athlète biélorusse Krystsina Tsimanouskaya, réfugiée en Pologne, sanctionnés par le CIO

Le Comité olympique biélorusse s'est dit prêt à défendre sa délégation contre "les discriminations". 

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'athlète olympique biélorusse Krystsina Tsimanouskaya lors d'une conférence de presse à Varsovie, en Pologne, le 5 août 2021. (LECH SOCHACKI / SPUTNIK / AFP)

Les accréditations de deux entraîneurs de la délégation biélorusse aux Jeux olympiques de Tokyo ont été retirées vendredi 6 août pour leur rôle dans l'affaire Krystsina Tsimanouskaya, cette athlète menacée d'être rapatriée de force en Biélorussie après avoir critiqué les instances sportives de son pays, a annoncé vendredi le Comité international olympique (CIO).

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"Une commission disciplinaire a été mise en place par le CIO dans le cadre de l'affaire Krystsina Tsimanouskaya pour clarifier les circonstances de ce qu'il s'est passé et le rôle joué par les entraîneurs Artur Shimak et Yury Maisevich", a expliqué l'instance olympique sur Twitter. "Dans l'intérêt des sportifs du comité olympique biélorusse qui sont toujours à Tokyo et à titre provisoire, le CIO a annulé et retiré la nuit dernière les accréditations de M. A. Shimak et de Y. Maisevich", a poursuivi le CIO. 

Les deux entraîneurs ont dû quitter le village olympique

Le communiqué précise également qu'il a été demandé aux deux entraîneurs de quitter le village olympique avec effet immédiat,"ce qu'ils ont fait. Il leur a été offert la possibilité d'être entendu". Le Comité olympique biélorusse a, de son côté, indiqué sur son site officiel qu'il "défend pleinement et continuera de protéger les intérêts de tous les athlètes et entraîneurs biélorusses contre toute forme de discrimination", rappelant que "nous sommes ouverts à la poursuite du dialogue et collaborons étroitement avec le CIO pour comprendre les raisons de la décision qui a été prise". 

Le Comité biélorusse, qui est dirigé par l'un des fils de l'autoritaire président Alexandre Loukachenko, a également noté que la sanction du CIO est "provisoire" et que "la procédure se poursuit".

L'athlète et son époux, réfugiés en Pologne

Krystsina Tsimanouskaya avait affirmé dimanche 1er août avoir échappé à un rapatriement forcé en Biélorussie, quelques jours après avoir ouvertement critiqué la Fédération d'athlétisme de son pays. Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait en Biélorussie, elle avait obtenu l'aide du CIO et une protection policière alors qu'elle se trouvait à l'aéroport de Tokyo-Haneda. Krystsina Tsimanouskaya s'est ensuite réfugiée deux nuits à l'ambassade de Pologne dans la capitale japonaise, avant de rallier mercredi, via Vienne, la Pologne, pays qui lui a accordé un visa humanitaire. Jeudi, l'athlète avait précisé que son époux, Arseni Zdanevitch, a fui en Ukraine et a obtenu un visa humanitaire de la Pologne pour la rejoindre.

Tsimanouskaya, athlète spécialitse du 100 et du 200 m, était l'une des plus de 2 000 personnalités sportives biélorusses qui ont signé une lettre ouverte appelant à de nouvelles élections et à la libération de prisonniers politiques. La Biélorussie, ancienne république soviétique dirigée d'une main de fer par le président Alexandre Loukachenko depuis 1994 et dont le fils est à la tête du comité olympique biélorusse, a été secoué par une répression contre l'opposition après des élections présidentielles contestées.

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