Basket aux JO 2024 : "C'est un shoot qui vient du coeur"... Evan Fournier, un tir libérateur pour le leader d'un groupe à l'unisson
Impossible de distinguer précisément ses mots à ce moment-là, mais ils sont sortis tout droit du cœur. A 55 secondes de la fin du quart de finale face au Canada, mardi 6 août, alors que les Canadiens se rapprochaient dangereusement, Evan Fournier est venu dire stop. Par un tir à trois points exceptionnel, l'arrière a scellé la victoire des siens (82-73), et poinçonné le ticket des Bleus pour le dernier carré.
La conclusion d'une soirée où il a enchaîné des gros tirs longue distance (3/6 à trois points) pour contribuer au succès collectif de la France. "Je suis content ! C'était dans l'euphorie. C'était pour faire 'kiffer' le public car leur réaction était lourde. C'était le moment fun du match", a-t-il expliqué ensuite, le ton soulagé. "Woaah... incroyable ! Mais ça, c'est Evan", a ajouté Guerschon Yabusele, encore stupéfait.
A vrai dire, pour lui, c'est presque une libération. Après deux années difficiles à New York, où il a été transféré à Detroit avant d'être finalement coupé fin juin, le Français comptait beaucoup sur ces Jeux olympiques pour se refaire une santé. "Je ne vais pas mentir, je ne suis pas dans les meilleures dispositions mentales, mais ça fait partie de la vie de sportif", avouait-il avant la compétition.
Une renaissance avec les Bleus
Passé de titulaire aux Knicks à totalement mis à l'écart, l'arrière a mangé son pain noir. Mais l'appel de l'équipe de France résonne différemment en lui. "Je sors de deux années galère, je n’ai toujours pas de club. Mais l’enjeu de ces JO, c’est quelque chose qui te manque. Je vais me sublimer grâce à ça. Il n’y plus rien d’autre qui compte actuellement hormis gagner quelque chose avec la France", poursuivait-il.
A écouter ses coéquipiers, tous semblaient heureux pour lui, qui ne s'est jamais caché même en période de doutes. "Evan, c'est un gagneur, un compétiteur. Dans les moments importants, il répond présent", insiste Rudy Gobert. "Il a été bon, il a mis les gros tirs à la fin, il a montré qui il était. Ce gars mérite d'avoir un job très rapidement", soutient le capitaine Nicolas Batum.
"C'est démonstratif de la soirée, c'est un shoot qui vient du coeur. Evan était chaud, il le mérite."
Frank Ntilikinaà franceinfo: sport
Après sa sortie sur le style de jeu de l'équipe de France qui a été monté en épingle, l'arrière avait à cœur de mettre ça derrière lui, son coach et le groupe."Quand j’ai dit ça, c’était juste pour faire avancer les choses. J’ai confiance en Vincent, le staff, les joueurs. Peut-être que je dis n’importe quoi mais je pense que ça nous a aidé !", a-t-il lâché en zone mixte mardi soir. "Ce qui s'est passé dans les médias, c'était dans les médias. Evan et Vincent, il n'y a eu aucun problème entre eux. On a tous confiance en lui. Evan, il est fou. C'est pour ça qu'on l'aime, il ne perd jamais confiance en lui", défend Mathias Lessort.
Un groupe à l'unisson quoiqu'il arrive
Ce tir est aussi venu libérer un groupe qui est déjà passé par beaucoup d'émotions, et que peu imaginaient à pareille fête vendredi, face au troisième du dernier Mondial. "Tout ce qu'on a traversé ces dernières semaines nous a permis d'être l'équipe qu'on a été aujourd'hui. Quand l'adversité est venue, on ne s'est pas séparé, on n'a jamais perdu confiance", rappelle Rudy Gobert.
Nicolas Batum lui, tient à rappeler que cette équipe de France se construit aussi dans la douleur, avec différentes générations qui se côtoient, se développent ensemble depuis plusieurs années. "On est une équipe de pur-sang, de gars qui sont sur les nerfs, de compétiteurs. Voilà ce qu'on est", résume le capitaine des Bleus.
Comme pour éteindre le début d'incendie arrivé par cette sortie médiatique et la lourde défaite face à l'Allemagne. "On se rentre dans la tête, on se dit les vérités, on se parle. On a eu des hauts, on a eu des bas, des embrouilles, mais à la fin, on s'aime tous quoi qu'il arrive. Et ça s'est vu ce soir", ajoute Nicolas Batum. L'Allemagne, ce sera l'adversaire en demi-finale. Mais cette version de la France peut y croire. "Ca va être un combat, une guerre. Il faut être prêts à redonner 40 minutes de folie", conclut Guerschon Yabusele.
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