Biathlon : Anaïs Chevalier-Bouchet "rêve de la médaille en individuelle" lors des Jeux olympiques de Pékin 2022
La biathlète iséroise, médaillée d'argent en relais mixte lors des précédents Jeux olympiques d'hiver, sera de la partie samedi en Suède pour le lancement de la Coupe du monde de biathlon.
Alors que la Coupe du Monde de biathlon fait son retour, samedi 27 novembre, à Östersund, la biathlète Anaïs Chevalier-Bouchet est revenue pour franceinfo: sport sur sa préparation, le retour du public, ses ambitions pour les Jeux olympiques d'hiver de Pékin et l'ambiance au sein de l'équipe de France féminine.
Biathlon : la transformation d'Anaïs Chevalier-Bouchet
— France Inter (@franceinter) February 19, 2021
L’Iséroise est revenue sur le circuit cette saison après une pause de plus d’un an consacrée à sa grossesse et à la naissance de sa fille.https://t.co/uI7eKduNbi pic.twitter.com/lvHXa5V8xY
Franceinfo: sport : Vous avez fait votre retour à la compétition l’année dernière après votre grossesse, quel bilan tirez-vous de votre précédente saison ?
Anaïs Chevalier-Bouchet : Finalement, mon bilan était mitigé. Effectivement j’ai eu des belles courses, mais à côté de ça elles ne m’ont pas toutes entièrement satisfaite. C’était mitigé. J’étais vraiment contente d’avoir réussi aux Mondiaux, d’avoir été là le jour-J. C’est quelque chose que je n’arrive pas toujours à faire mais là, quand je suis partie aux Mondiaux, je me suis dit que j’y allais pour gagner et rien d’autre, pour performer et rien d’autre. Évidemment j’aurais aimé ramener plus de médailles mais j’étais satisfaite parce que c’était loin d’être gagné. Il y a eu quand même beaucoup de courses où je suis passée à côté, notamment au niveau de mon tir et j’ai mis beaucoup de temps à le digérer. Mon tir, qui était mon point fort, est devenu mon point faible et ça m’a un peu déplu. Mais d’un autre côté, ça m’a donné des pistes à travailler.
Comment s’est passée votre préparation ?
Elle s’est plutôt bien passée, on a fait énormément de stages en altitude cet été On n’a pas changé grand-chose sur le fond ni sur la forme, quand ça marche il ne faut pas changer la recette. Pour ma part, j’ai quand même monté les curseurs au maximum de partout parce que c’est une année olympique et parce que j’ai clairement l’ambition d’y réussir, pour me donner toutes les chances. On comptera les points à la fin mais je veux vraiment n’avoir aucun regret. Je suis en train de faire tout ce que je peux pour réussir aux Jeux olympiques.
Vous avez affiché un gros niveau lors du Nordic Festival d’Annecy en gagnant devant des adversaires que vous retrouverez à Pékin. C'est quand même un bon indicateur ?
Oui c’est ça, lors des courses d’été, on ne sait jamais ce que les autres ont fait, si on arrive préparée ou pas. Ce que je retiens, c’est que, physiquement, je n’étais pas forcément très bien mais au niveau du tir j’ai mis les choses en place. Et ce que je travaille depuis quelques mois, j’ai réussi à le mettre en place avec la pression. C’était un bon point de validé dans la préparation, et c’est le genre de course qui me donne envie de travailler encore plus pour me dire que je suis dans le vrai.
"À mon avis, à Pékin, ce sera vide"
Le retour du public a dû aussi faire du bien ?
C’était vraiment agréable. On ne va pas se réjouir trop vite parce qu’à mon avis à Pékin, ce sera vide. On a deux trois belles étapes de Coupe du monde avec du public qui nous attendent avant les jeux, et ça va faire du bien à beaucoup de gens. Au Martin Fourcade Nordic Festival, j’ai pris beaucoup de plaisir à courir devant le public et ça m’a un petit peu manqué l’année dernière. On ne s’en rend pas trop compte quand on est dans le truc mais quand on revit avec, c’est vrai que c’est agréable.
Dans l’équipe de France féminine, est-ce qu’il y a une biathlète qui joue le rôle de chef de file ?
On a un problème de riches, on a quatre beaux palmarès, alors oui effectivement Anaïs Bescond a des médailles olympiques, Julia a un très fort caractère qui brille quand il faut briller et Justine n’est pas en reste non plus. Quant à moi, l’année dernière je ne voulais pas m’imposer car je revenais de loin mais il faut désormais reprendre la vie du groupe. Mais finalement, on a quatre personnalités différentes et il n’y a pas de leadership. Je pense que c’est avant tout l’équipe. Ce serait une perte d’énergie que de vouloir trouver un leader.
Au niveau de l’organisation de la saison, est-ce qu’on sait déjà s’il y aura des impasses en Coupe du monde pour se consacrer aux JO ?
Pas pour l’instant, mais j’aviserai en fonction de mon état de forme. Je pars pour faire la saison complète en Coupe du monde. La meilleure façon de préparer les Jeux, selon moi, c’est de courir avant.
"Mon pire adversaire sur une course, c’est moi"
C’est plutôt bon signe d’être présente sur une grosse échéance avant Pékin. L’objectif, c’est une première médaille en individuelle et en relais ?
Je ne veux pas donner d’objectif chiffré mais la médaille du relais nous tient à cœur. C’est la médaille du collectif, et celle-là ça fait quelques années que chez les filles c’est un peu compliqué aux championnats du monde. On a vraiment joué de malchance l’année dernière car on était en lice pour une médaille mais on a eu un souci technique au niveau des skis et ça, la pilule n’est toujours pas passée. C’est une médaille importante pour nous. La médaille en individuelle me fait rêver, ce serait l’apothéose. J’ai mis le maximum de chances de mon côté pour, j’espère, la remporter.
Au niveau de la concurrence, ce seront toujours les mêmes avec les Norvégiennes en tête...
Il y aura les Norvégiennes, et les Italiennes aussi. La chance que j’ai c’est d’avoir côtoyé toutes mes adversaires directes durant l’été donc ça c’est bien. J’ai rencontré les Italiennes et les Norvégiennes en stage, comme Franzisca Preuss au Martin Fourcade Nordic Festival. C’est toujours bien avant la saison de discuter pour se remettre dans le bain.
Vous regardez un peu ce qu’elles font sur le pas de tir, en course ?
Oui, évidemment qu’on regarde, nous sommes obligées mais je ne me suis pas sentie intimidée, elles ne me font pas peur. Je sais que mon pire adversaire sur une course, c’est moi. Donc je n’ai pas à avoir peur des autres.
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