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Coupe du monde de biathlon : "Le dossard jaune me plaît, je n’ai plus peur de cette position de leader", savoure Quentin Fillon Maillet

Le Français a remporté sa quatrième victoire de la saison à Ruhpolding ce jeudi, et conforte sa place de leader du classement général.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Quentin Fillon-Maillet après sa victoire lors du sprint de Ruhpolding (Allemagne), le 13 janvier (CHRISTOF STACHE / AFP)

La confiance règne chez Quentin Fillon Maillet, et ça se voit. Quelques dizaines de minutes après son dixième succès en Coupe du monde, ce jeudi 13 janvier lors du sprint de Ruhpolding (Allemagne), c’est un Fillon Maillet sûr de son fait qui s’est présenté en visioconférence de presse : "Ça s’est vraiment bien passé. Je n’ai pas douté, j’ai été à l’attaque, ma performance en ski a été correcte. Ça répondait à ce que je voulais, donc c’est parfait". Le ton est donné.

Avec cette quatrième victoire cette saison (sur douze courses), la première en sprint et la deuxième de suite après la poursuite à Oberhof de dimanche dernier, Quentin Fillon Maillet confirme qu’en ce moment, il y a lui, et les autres. Dossard jaune de leader sur le dos, pour la deuxième fois de sa carrière, le Jurassien de 29 ans n’a pas tremblé ce jeudi et dégagé une impressionnante force mentale. Comme si rien ne pouvait l’affecter.

Et pas même le poids de ce statut de leader. En décembre, Fillon Maillet avait connu cette joie, qui fut de courte durée quand Émilien Jacquelin était venu le détrôner lors de la dernière journée de course au Grand-Bornand. Ce jeudi, "QFM" a adopté à la perfection ce rôle de leader, comme il l’expliquait après la course : "Plus les années passent, plus j’ai de l’expérience et la victoire me fait de moins en moins peur. J’ai de plus en plus de facilité à gérer la course, la pression du dossard et de l’événement".

La force de l'habitude

Au Grand-Bornand, devant le public français, il avait terminé deuxième de la mass start. Mais après avoir récupéré sa place de leader du général dimanche dernier, plus question de la lâcher. "Le dossard jaune me plaît, je n’ai plus peur de cette position de leader, donc c’est super. (…) Par le passé, c’était un facteur de stress supplémentaire, mais plus aujourd’hui, ça me motive", a expliqué Fillon Maillet. Au point de jouer de ce rôle de nouveau patron du biathlon mondial.

"Le fait que j’enchaîne avec le dossard jaune, ça intimide les adversaires. J’ai été dans cette position-là par le passé, en étant intimidé par bien d’autres athlètes. Maintenant, j’en joue, ou du moins j’essaye d’en jouer un peu", a expliqué le Français. 3e au général en fin de saison en 2019, 2020 et 2021, "QFM" peut désormais rêver du gros globe de cristal. La course catastrophique de Jacquelin à Ruhpolding ce jeudi (53e) lui a permis de creuser l’écart en tête du classement, avec 72 points d’avance.

L’impasse faite par les Norvégiens (Johannes Boe, Tarjei Boe, Sturla Holm Laegreid) sur les deux épreuves de Ruhpolding, pour préparer les Jeux olympiques d’hiver de Pékin, lui permet de bénéficier d'une avance confortable. De quoi songer de plus en plus au titre en fin de saison, lui qui a annoncé ne pas vouloir faire d’impasse dans les prochaines semaines. "Plus les courses avancent, plus j’y pense. Ça me conforte dans l’idée que je peux vraiment jouer le général", explique le Jurassien.

Une position favorable pour la poursuite

En plus de maîtriser la pression inhérente au statut de leader, Quentin Fillon Maillet s’est également satisfait de sa prestation au tir ce jeudi, "ce qui pêchait chez moi sur les sprints auparavant". Ce jeudi, "QFM" s’est imposé pour la première fois de la saison sur un sprint. Et peut désormais envisager avec sérénité la poursuite de dimanche, toujours à Ruhpolding, au cours de laquelle il partira avec 7"2 secondes d’avance sur Benedikt Doll, deuxième sur le sprint jeudi.

Leader de la spécialité, Fillon Maillet s’élancera avec le dossard jaune et le dossard rouge. Un signe de plus, s’il en fallait, que le Jurassien est au sommet de son art, à quelques semaines des Jeux de Pékin qui restent dans un coin de sa tête : "Il faut continuer à emmagasiner de la confiance, mais je ne veux pas que ça soit de la pression." Mais dans le camp du Français en ce moment, difficile de voir les choses négativement. "C’est vraiment super, on est à la moitié de la saison et je me dis qu’il y a encore plein de belles choses à faire pour la suite.", conclut-il.

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