Double champion du monde de biathlon, Émilien Jacquelin vise "une première médaille olympique, si possible l'or"
Le double champion du monde de la poursuite sera au départ de la nouvelle saison de Coupe du monde de biathlon samedi en Suède.
À 26 ans, Émilien Jacquelin va connaître, samedi 27 novembre, à Östersund (Suède), sa cinquième saison de Coupe du Monde de biathlon. Entre sa blessure au poignet, ses ambitions pour les Jeux olympiques d'hiver à Pékin et sa technique au tir, le biathlète tricolore s'est confié en long et en large à franceinfo: sport.
/ plaisir ♥️ pic.twitter.com/w88qWi5bi0
— Emilien Jacquelin (@EmilienJck) November 14, 2021
Franceinfo: sport : Vous vous étiez récemment blessé au poignet, on imagine que vous n'avez pas eu la préparation que vous espériez. Avez-vous ressenti de la déception, de la frustration ou de la colère ?
Émilien Jacquelin : Du fatalisme, c'est le premier sentiment que j'ai ressenti. Lorsque je suis tombé, le poignet était déplacé. J'ai cru que je n'allais pas pouvoir participer aux Jeux olympiques, ni faire la saison. Je l'ai accepté très rapidement mais me suis fait opérer trois jours après et finalement, petit à petit, mon poignet s'est rétabli.
Concernant les Jeux, vous avez été rapidement rassuré ?
Ma présence aux Jeux, comme chaque athlète, je vais devoir aller la chercher [la sélection sera dévoilée après l'épreuve de Coupe du monde de Ruhpolding, mi-janvier a indiqué Stéphane Bouthiaux, directeur du biathlon à la Fédération française de ski, à Nordic Magazine.]. Il faut la mériter, malgré mes deux titres de champion du monde. Chaque course est importante pour se développer et être au top de sa forme pour les Jeux.
Étiez-vous inquiet concernant votre tir sur lequel vous vouliez justement travailler la régularité ? Quel était le premier ressenti sur le tir couché, vous aviez l'impression de repartir de presque zéro ?
C'est assez intrigant car pendant deux mois je n'ai pas pu tirer couché. Cette blessure et le fait d'avoir une position différente qu'à l'accoutumée m'a obligé à faire encore plus attention à certains détails du tir. Cela a augmenté ma faculté à être concentré. On parle souvent de mal pour un bien après les blessures, qu'on revient plus fort, je n'en ai pas la certitude mais je vois bien que j'ai évolué sur certaines choses.
"Je pense que cette blessure m'a servi"
Quels axes de progression, s'il y en a, avez-vous travaillé ?
Lorsque j'avais repris la préparation, j'avais travaillé un tir beaucoup plus calme et technique. Alors que, quelques jours avant la blessure, je n'arrivais même plus à tirer vite, à avoir ce tir instinctif qui m'a toujours porté. Je n'y arrivais plus du tout, ça m'a presque fait peur. Je me suis dit 'est-ce que je serais encore capable de le faire ?' Et finalement, mes premiers tirs après la blessure étaient rapides et instinctifs. Le naturel est rapidement revenu. Aujourd'hui, j'essaie de trouver un entre-deux. Je pense que cette blessure m'a servi, car je prenais sans doute le mauvais chemin. Je voulais tellement évoluer que j'en oubliais qui je suis, comment je tire, ma manière d'être.
Vous avez découvert les Jeux en 2018, vous n'étiez pas le même biathlète. Aujourd'hui, l'objectif c'est la médaille d'or ?
L'objectif est d'aller chercher une première médaille olympique, si possible l'or. Il y a quatre ans, je découvrais les Jeux. Je pense que c'était une vraie chance d'avoir pu découvrir ça en présence de Martin Fourcade, de voir le détachement avec lequel il a abordé les courses. C'était assez incroyable. J'avais 22 ans, je pensais que, parce que c'était un événement important, il y allait avoir beaucoup plus de pression et de stress de sa part mais pas du tout. Il restait lui-même, pour moi ça a été la plus grande chose que j'ai apprise de Martin Fourcade et je pense que je vais m'en servir pour ces Jeux. L'objectif n'est plus de découvrir mais d'aller chercher des médailles.
Diriez-vous que c'était une chance d'avoir pu découvrir les Jeux alors que vous n'étiez pas encore dans le top niveau mondial ?
C'est une chance de découvrir les courses avec un peu moins de pression, même si j'avais participé au relais, et ça c'était, je pense, la plus grosse pression de ma carrière. En plus, quand tu te retrouves aux côtés de Martin Fourcade, multi champion olympique, tu n'as pas envie de faire n'importe quoi. Ça s'était finalement bien passé pour ma part. Même d'un point de vue médiatique, avoir déjà découvert l'effervescence autour des JO, c'est une expérience qui va, j'espère, me servir.
Existe-t-il une inquiétude de ne pas connaître le parcours ? Comment on prépare ça ?
On a pas mal d'informations sur le site de course : on s'attend à du froid et beaucoup de vent, que ce soit sur le pas de tir ou sur la piste. C'est primordial pour nous, ça va rendre les courses très compliquées. Au niveau de la piste, je pense qu'elle peut m'être favorable s'il y a des parties très roulantes [sans grosse montée, qui se joue plutôt sur la puissance] et pas d'énormes bosses, qui, de par mon gabarit, peuvent m'handicaper.
À regarder
-
"C'est un honneur incroyable..." On a rencontré Maxence, pro du parkour et l'un des personnages mystères de la cérémonie d'ouverture de Paris 2024
-
La cantatrice Axelle Saint-Cirel entonne la Marseillaise pour clore la parade des athlètes
-
Les joueurs de l'équipe de rugby à 7 dansent leur choré au pied de l'Arc de Triomphe
-
Teddy Riner est ovationné par la foule lors de la Parade des Champions
-
La "Parade des champions" est officiellement lancée depuis les Champs-Élysées
-
Paris 2024 : revivez les 4 cérémonies en 4 minutes
-
Qui est GЯEG qui a performé à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques ?
-
Paris 2024 : Revivez les plus beaux moments de la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Jean-Michel Jarre enflamme le Stade de France
-
Jeux paralympiques : les exploits et des sourires en or pour les athlètes français
-
Il est temps de dire au revoir à la flamme
-
Huit danseurs de breaking valides et handicapés font le show
-
Les porte-drapeaux français pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
"La Marseillaise" interprétée par le trompettiste André Feydy
-
Santa ouvre la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : historique, l'équipe de France de cécifoot championne paralympique
-
Prothèses, fauteuils roulants : comment s'équipent les athlètes pendant les Jeux paralympiques ?
-
Ces Jeunes archers du Nord découvrent le para tir à l'arc et ses champions
-
Paris 2024 : "Durant ces Jeux, on a montré que l'on pouvait faire rimer les notions de handicap et de performance..." Le bilan tout sourire de Marie-Amélie Le Fur, patronne du comité paralympique
-
Paris 2024 : il réconforte les athlètes, sensibilise les officiels au handicap... Marc ne fait pas que conduire en tant que chauffeur volontaire sur les Jeux
-
À 23 ans, il va mixer pour la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques !
-
La para-escalade fera son entrée aux Jeux de 2028 : une innovation française permet aux personnes en fauteuil de grimper comme tout le monde
-
Paris 2024 : Aurélie Aubert, chouchou du public et nouvelle star du sport para
-
Qui est Frédéric Villeroux, légende du cécifoot ?
-
Immersion avec des collégiens invités aux Jeux paralympiques
-
Paris 2024 : l'équipe de France de cécifoot est en finale paralympique
-
Paris 2024 : nouveau doublé français en para cyclisme
-
Qui est Axel Bourlon, champion de para haltérophilie ?
-
Paris 2024 : qui est Gabriel Dos Santos Araujo, star de la para natation ?
-
Paris 2024 : des tablettes et des casques VR pour les personnes malvoyantes
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.