Cérémonie d'ouverture : "On assume de faire bouger les lignes", se défend le porte-parole du Cojo après des critiques de l'extrême droite

Certaines scènes de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris, comme la reproduction de la Cène, ont choqué des internautes et des élus d'extrême-droite.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un écran géant diffusant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, à Paris, le 26 juillet 2024. (MAURO PIMENTEL / AFP)

"On assume cette créativité, on assume de faire bouger les lignes et on assume cette audace de Thomas Jolly", a réagi samedi 27 juillet sur franceinfo Michaël Aloïsio, directeur général délégué et porte-parole du Comité d'organisation des JO (Cojo) de Paris 2024 alors que les critiques fusent, notamment de l'extrême droite, après la cérémonie d'ouverture qui a présenté une France multiculturelle, diverse et très inclusive.

"L'ouverture des Jeux olympiques est un saccage pour la culture française", a ainsi dénoncé Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national. Pour l'eurodéputée Marion Maréchal, il est "difficile d'apprécier les rares tableaux réussis entre les Marie-Antoinette décapitées, le trouple qui s'embrasse, les drag queens, l'humiliation de la garde républicaine obligée de danser sur du Aya Nakamura".

"On a fait le choix de Thomas Jolly, un directeur artistique audacieux qui avait envie de mettre à l'honneur cette diversité" qui "est une richesse" et "il faut l'accepter", a répondu Michaël Aloïsio. Le porte-parole du Cojo "a conscience" que parmi les spectateurs et téléspectateurs qui ont regardé la cérémonie, "certains vont préférer des moments, d'autres vont préférer d'autres moments. Mais on a envie de mettre à l'honneur la France dans toute sa diversité", a-t-il expliqué.

Un spectacle avec "beaucoup d'audace"

La Cène, représentation de Léonard de Vinci du dernier repas de Jésus, mise en scène avec des drag queens ont plutôt déplu aux chrétiens, si on en croit les réactions sur les réseaux sociaux. La sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, a déploré sur X qu'on "cherche à ridiculiser les chrétiens". La Conférence des évêques de France a également réagi, et déploré "des scènes de dérision et de moquerie du christianisme". Michaël Aloïsio se défend d'avoir voulu choquer : "C'est un catwalk [podium sur lequel marchent les modèles lors de présentations de mode]. Ça a commencé par un défilé qui s'est transformé en piste de danse. C'est ça aussi, la France. La mode, la danse. C'est ce qu'on a voulu mettre à l'honneur", a-t-il expliqué.

Le spectacle proposé par la France a été largement salué par la presse étrangère. Réussir une telle performance sous un déluge de pluie est un tour de force pour beaucoup. "Il n'y a eu aucun accident. Chapeau à l'ensemble des artistes qui se sont produits. C'était assez extraordinaire de délivrer ces performances dans ce contexte. Un immense bravo à eux", a salué Michaël Aloïsio. Dans cette cérémonie d'ouverture, il y a "beaucoup d'audace". "C'est important de montrer que la France était encore capable de faire de grandes choses", a-t-il souligné.

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