Le monde olympique favorable aux Russes sous bannière neutre aux Jeux de Paris : "On ne peut pas faire subir à un athlète les positions de son gouvernement", estime le patron de l'olympisme français

Le CIO doit trancher en mars prochain et dire si des athlètes russes et biélorusses pourront participer aux JO de Paris sous la bannière neutre. Le patron de l'olympisme français dit mardi y être favorable pour le sportif qui n'a été "ni de loin ni de près, mêlé aux actions de soutien à la guerre".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le logo des Jeux olympiques 2024 sur l'Hôtel de Ville de Paris, le 28 novembre 2023. (MAYA VIDON-WHITE / MAXPPP)

"L'objectif, il est naturellement qu'on ne politise pas le sport" a déclaré sur franceinfo mardi 5 décembre, au soir, David Lappartient, le président du Comité national olympique et sportif français. Plus tôt dans la journée, des représentants des fédérations internationales et des comités nationaux olympiques ont réclamé l'admission le plus tôt possible des sportifs russes et biélorusses pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, sous la bannière neutre. C'était lors d'une réunion à huis clos au siège du Comité international olympique de Lausanne. Le CIO aura le dernier mot, la décision est attendue pour le mois de mars.

"Le message fondamental du mouvement olympique, c'est de créer la paix par le sport dans un monde aujourd'hui très divisé, où l'on voit des guerres un petit peu partout. C'est un message d'espoir que l'on veut porter", a déclaré David Lappartient. Il explique que les membres présents ont été favorables à la proposition de manière "quasiment unanime", en estimant que l'"on ne peut pas faire subir à un athlète les positions de son propre gouvernement". David Lappartient insiste sur le fait qu'il n'a pas de doute sur "la capacité des athlètes à être ensemble, parce que ce sont les valeurs du sport. Les athlètes arrivent à concourir ensemble, à se respecter", rappelle le président du CNOSF.

Pour autant, cette participation se ferait "sous un certain nombre de réserves", nuance le président du CNOSF, et notamment que le sportif n'ait été "ni de loin ni de près, mêlé aux actions de soutien à la guerre". "Cela est vérifié", insiste David Lappartient, qui prend l'exemple du cyclisme puisqu'il est aussi président de la Fédération de cyclisme internationale (UCI).

"On vérifie tout ce qu'ils ont pu poster sur les réseaux sociaux, quelles ont été leurs déclarations, quelles ont été leurs actions..." Ainsi, le président du CNOSF est clair : "Les athlètes qui sont dans les clubs militaires ne peuvent pas être considérés comme neutres. Beaucoup d'athlètes aujourd'hui ne sont pas éligibles, donc la délégation d'athlètes individuels russes ou biélorusses sera de toute façon relativement faible", tranche David Lappartient. Autre condition : que l'athlète ait pu "se qualifier normalement par le système de qualification".

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