"Les JO de Paris, j'y pense depuis la désillusion à Tokyo" : beaucoup d'espoir et quelques doutes pour la cycliste française Mathilde Gros

La cycliste sur piste dispute les championnats d'Europe à Apeldoorn, aux Pays-Bas. Championne du monde en 2022, elle fait l'objet de tous les espoirs olympiques mais peine à retrouver son allant.
Article rédigé par Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Mathilde Gros au vélodrome d'Apeldoorn aux Pays-Bas pour les championnats d'Europe de cyclisme sur piste, le 12 janvier 2024. (PICHON PATRICK / KMSP / AFP)

Aux championnats d'Europe de cyclisme sur piste d'Apeldoorn, aux Pays-Bas, le nom de Mathilde Gros, championne du monde en 2022, fait toujours frémir les fins connaisseurs de cyclisme sur piste. Mais ces derniers temps, la Française affole beaucoup moins les chronomètres, seulement 4e encore, vendredi 12 janvier, de l'épreuve de vitesse. Rien d'inquiétant, répond la championne de 24 ans : "C'est sûr, il y avait un beau maillot en jeu. Mais bon, si je suis quatrième aujourd'hui et championne olympique après, ça me va." 


Ne surtout pas dramatiser : c'est le nouveau credo que tente d'appliquer Mathilde Gros depuis les Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, où elle avait complètement paniqué, paralysée par la pression. "Quand je suis arrivée sur la piste à Tokyo, que j'ai vu les anneaux des Jeux, les concurrentes... j'ai explosé en vol, se rappelle la championne. Et après je me suis dit 'mais attends, tu as switché du basket au vélo, tu as abandonné ta première passion, et tu es tellement dans ta bulle, tellement stressée que tu ne parles à personne et en plus tu n'as pas de médaille !' Je m'enterrais et du coup ça ne marche pas", philosophe Mathilde Gros.

Championnat en famille

Pour changer la donne, elle a choisi de vivre l'aventure entourée de sa famille. Tous sont présents pour la soutenir en tribune pour chacune de ses épreuves, explique Maurice, son père : "On est très famille, donc elle a vraiment besoin du soutien de ses proches et qu'on soit présents avec elle aux côtés des épreuves qu'elle a passées. C'est indispensable pour elle."

"Elle a besoin de ça. Elle a besoin de nous voir voir dans les tribunes. C'est pour ça qu'on met des chapeaux blancs, pour qu'elle nous repère."

Maurice, le père de Mahtilde Gros

à franceinfo

Cette méthode a fonctionné en 2022 avec le sacre mondial à Saint-Quentin-en-Yvelines. Alors, pourquoi pas en 2024 ? À six mois du rendez-vous dont elle rêve depuis toute petite, Mathilde Gros estime être toujours sur la bonne voie : "En tout cas, je sais que quoi qu'il arrive à Paris, je serai au max de ce que de ce que je peux faire. C'est un truc que je prépare déjà depuis Tokyo. Paris, j'y pense depuis la désillusion à Tokyo. Je sais que sur ces trois années, j'aurai tout fait. Je fais attention à tout, la nourriture, le sommeil. Je me dis que quoi qu'il arrive, je sais qu'à Paris j'aurai tout donné et je veux que ça m'amène à un titre de championne olympique", assure la cycliste. 

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