JO d'hiver, "convoi de la liberté", Covid-19 : les questions des auditeurs et internautes
Comme tous les dimanches, on répond aux interrogations des auditeurs sur le traitement de l’actualité sur franceinfo.
Emmanuelle Daviet, médiatrice des antennes de Radio France, reçoit Matthieu Mondoloni, directeur adjoint de la rédaction de franceinfo. On commence avec les interrogations de nos auditeurs à propos des Jeux olympiques d’hiver.
Emmanuelle Daviet : On commence avec cette question assez fréquente depuis le week end dernier. "Je trouve assez bizarre, nous dit un auditeur, la promotion des JO d’hiver de Pékin, sans en mentionner l’impact écologique désastreux, avec notamment de la neige 100% artificielle ainsi que l’enfer des Ouïgours".
Matthieu Mondoloni, la question environnementale et le contexte politique de ces JO, ont ils été traités sur l’antenne?
Matthieu Mondoloni : Oui, tout à fait. On l’a traité notamment avec nos envoyés spéciaux sur place, que ce soit les envoyés spéciaux de la direction des sports de Radio France, ou que ce soit notre envoyé spécial permanent, Sébastian Berrios, présent sur place, qui lui aussi a pu nous raconter l’impact écologique de ces JO de Pékin, l’interroger.
On a eu également des invités, y compris les sportifs d’ailleurs, qui participent aux JO. On a eu l’un des deux porte-drapeaux de la délégation française, Kevin Rolland, qui sur notre antenne, interrogé par Marc Fauvelle d’ailleurs à ce sujet là, cet impact écologique, est-ce qu’il faut accepter de concourir dans ces conditions, a répondu à l’antenne. Donc oui, nous nous sommes fait évidemment l’écho de cette problématique qui est importante.
Au regard du contexte politique, des auditeurs pensent qu’un boycott, ou du moins une sorte de silence radio, aurait été un minimum. Que leur répondez-vous ?
Je pense que ce n’est pas notre rôle de boycotter. Il y a des politiques et des pays d’ailleurs qui ont décidé d’un boycott diplomatique, ils n'ont envoyé aucun représentant. La France avait décidé de ne pas le suivre. Alors finalement, il n’y aura pas de représentant puisque la ministre des Sports est covidée, donc elle a décidé de ne pas s’y rendre et on la comprend.
En revanche, ce n’est pas le rôle de médias de boycotter ces événements. Sinon, on pourrait dire aussi qu’on boycotte une guerre, un conflit, sous prétexte que nous serions partisans d’un camp ou de l’autre. Ce n’est pas notre cas.
Nous restons dans notre position d’objectivité et nous allons couvrir ces JO, à la fois sur l’aspect sportif, parce qu’il y a des Français qui concourent, parce qu’il y a des athlètes, de façon générale, qui concourent, mais également sur l’aspect politique, ce que je vous disais à l’instant, c’est-à-dire qu’on ne va pas s’interdire de s’interroger, de poser des questions qui peuvent fâcher, y compris les Chinois.
La semaine dernière, nous évoquions ici les auditeurs qui nous reprochaient de ne pas évoquer la situation à Ottawa avec le "convoi de la liberté".
Cette semaine. inversement de tendance : des auditeurs estiment que l’on parle trop des "convois de la liberté" qui ont pris le départ mercredi 9 février, de Bayonne et de Nice, inspirés par le mouvement lancé au Canada pour protester contre les restrictions sanitaires.
Matthieu Mondoloni, où placez-vous le curseur ?
D’abord, je rappelle qu’on avait déjà répondu effectivement, vous le disiez la semaine dernière, et on avait répondu qu’on avait déjà commencé à couvrir ce mouvement, et en particulier, le mouvement au Canada.
Avec Franck Mathevon et vous Emmanuelle, on s’était d'ailleurs fait l’écho de ces débuts de mobilisation qui commençaient à toucher la France. Le curseur, il n’est pas évident à trouver. C’est toujours pareil. Il s’agit de ne pas en faire trop, parce qu’on ne sait pas précisément combien de personnes sont mobilisées. C’est très difficile de les compter.
On a un reporter qui était à Nice et qui, lui, a pu compter il y a quelques jours, environ 200 véhicules qui prenaient la direction d’Avignon, tout d’abord pour rejoindre Paris, c'est ce qu'il disait alors, dans les jours qui suivaient. Donc, c’est difficile. Il faut s’en faire l’écho parce que c’est une mobilisation, parce que c’est un fait d’actualité. En même temps, il ne faut pas trop en faire.
On essaye à franceinfo de garder raison par rapport à la couverture de cet événement, mais on ne peut pas non plus le taire, et on est évidemment au rendez-vous pour couvrir cette actualité comme les autres.
On termine avec une question sur le Covid. On ne nous donne plus jamais le nombre de décès quotidiens. Pourquoi ? N’est-ce pas une information essentielle, nous demandent des auditeurs ?
On ne donne pas "plus jamais", on le donne parfois, mais moins souvent qu’avant. Et c’était d’ailleurs une des questions auxquelles j’avais donné raison aux auditeurs avec vous Emmanuelle, lors d’une précédente chronique. On ne donne plus cette info tous les jours, parce que ça n’a pas de sens de donner uniquement ce chiffre.
Ce chiffre est à mettre en rapport avec de nombreux autres : le nombre de cas positifs, le taux de positivité, le taux de reproduction du virus, le nombre d’hospitalisations, le nombre d’hospitalisations en réanimation. Donc, on évite de le donner tous les jours parce que, à juste titre d’ailleurs, nos auditeurs nous ont dit que c’était terriblement anxiogène, que parfois, ça n’a pas de sens. Donc, on le rappelle quand il y a une raison de le rappeler, ce qui était encore le cas il y a quelques jours.
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