JO de Paris 2024 : brumisateurs et écuries réfrigérées... Comment les équipes d'équitation luttent contre la chaleur

À Versailles, où se déroulent les épreuves d’équitation, la chaleur pesante qui s'est abattue ces derniers jours est une donnée importante pour les cavaliers, mais aussi pour les chevaux.
Article rédigé par franceinfo - Yves Maugue
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La cavalière néerlandaise Dinja Van Liere et son cheval Hermes lors du grand prix individuel de dressage équestre lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 au château de Versailles, le 30 juillet 2024. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

À la sortie de sa reprise de dressage, Corentin Pottier est en nage quand il arrive dans la zone d’interview. Sur la piste, la chaleur ne l’a pas aidé. "Pour le cheval, et puis pour le cavalier, aussi, il y a des petits moments, j'imagine, où on perd un peu en lucidité...", confie-t-il. Et pour cause, mardi 30 juillet, il a fait chaud, très chaud, trop chaud, diront certains spectateurs présents sur le majestueux parcours du château de Versailles. 

Mais pour le cavalier français, malgré les conditions, cela montre "l'avantage de se connaître si bien avec le cheval : même quand il y a cette micro-perte de concentration, on arrive à repartir de l'avant. Et c'est ça qui est le plus important." Une fois passé, le cavalier francilien a confié Gotilas du Feuillard à sa groom. Direction une tente où le cheval est immédiatement pris en charge. 

"On agit assez rapidement après le passage en piste, précise Philippe Heiles, le vétérinaire de l'équipe de France de saut d’obstacles. Le but est de refroidir la température du corps du cheval qui aura augmenté s'il a fait des efforts dans une température importante. Et donc pour ça, il y a des tentes avec des brumisateurs, des ventilateurs, de l'eau glacée qui va pouvoir lui être appliquée sur l'encolure, sur les masses musculaires, etc... pour refroidir le plus rapidement possible après l'effort", décrit le spécialiste.

Plus dur... pour les cavaliers ?

Les chevaux rentrent ensuite dans les écuries qui sont réfrigérées. Et comme pour les humains, les chevaux doivent boire davantage. Mais rien de compliqué pour les animaux, assure le staff technique... Contrairement aux humains. Ainsi, les cavaliers de saut d’obstacles qui viennent d’arriver à Versailles ont adapté les horaires d’entraînement : "Ça change un peu la préparation, notamment les heures où ils vont les monter. Ils s'étaient habitués, jusque-là, à les monter à 12 degrés en milieu de journée... Et là, on va être à 36, 37 voire 39 degrés. Donc ça change le rythme", précise Sophie Dubourg, la directrice technique nationale.

Avant d'ajouter : "Pour les chevaux, il n'y a pas tellement de décalage horaire observé, pas de jet-lag... Quand les cavaliers ont leurs habitudes dans leur rythme biologique. Certains se lèvent un petit peu plus tard que les autres. Tout ça, ce sont les Jeux et ils vont s'adapter !", sourit Sophie Dubourg. Julien Epaillard, Simon Delestre, Kévin Staut et Olivier Perreau qui entameront jeudi 1er août les compétitions de saut d’obstacles.

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