Reportage Bulle de protection, unités d'élite et lanternes de secours : à Marseille, les forces de l'ordre préparent l'arrivée de la flamme olympique

La flamme olympique arrive mercredi à Marseille, à bord du Belem, après avoir traversé la Méditerranée depuis la Grèce. Une soixantaine de policiers et gendarmes va devoir assurer sa sécurité. Reportage pendant un entraînement.
Article rédigé par Mathilde Vinceneux - édité par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Policiers et gendarmes s'entraînent à accueillir et protéger la flamme olympique, le 6 mai 2024, à Marseille. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Jusqu'à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, à Paris, le 26 juillet prochain, 11 000 porteurs vont se passer la flamme de mains en mains, depuis Marseille où elle arrive mercredi 8 mai. Un relais de la flamme qui traversera 450 villes en France métropolitaine et en Outre-mer. Et pour que le feu sacré, allumé à Olympie, ne s’éteigne jamais, la flamme sera entourée d’une bulle de protection composée d'une soixantaine de policiers et de gendarmes, tout au long de son parcours. Franceinfo a assisté à l'un de leur entraînement à Carpiagne, à l'est de Marseille. 

C’est un convoi très lent, d’une quarantaine de véhicules avec des unités d’élite, comme le GIGN ou des spécialistes de la lutte anti-drone. Ils vont entourer la flamme, qui passera de torche en torche, le tout escorté par une vingtaine de coureurs, des policiers et gendarmes en baskets, entraînés à tous les scénarios comme une tentative d'intrusion. 

"L'objectif, pour nous, c'est d'interpeller, pour que le convoi puisse repartir rapidement", explique Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, "et aussi de judiciariser, parce que c'est un délit de vouloir entraver le convoi de la flamme."

Responsables "24 heures sur 24"

Les forces de l'ordre se préparent à ces tentatives d'entrave, puisque "certains vont essayer de se servir de cette visibilité pour leurs revendications", selon le commissaire Charles Barion, qui "sait qu'on va certainement être perturbés". Un parcours qui va durer deux mois et demi et où "le niveau de sécurité doit être le même le premier jour à Marseille, le dernier jour à Paris", mais aussi lors du passage "à Pont-Audemer", dans l'Eure, "à Saverne, en Alsace", ou encore "à Dieppe", assure le commissaire.

Certains n’auront qu’une mission : garder la flamme allumée, comme Jean-Marc, major de gendarmerie et gardien de la flamme. Il sera "responsable 24 heures sur 24, nuit et jour", détaille-t-il, parce que "cette flamme doit rester allumée, de la Grèce jusqu'à Paris". Pour autant, "vu le dispositif" mis en place, le major de gendarmerie assure qu'il "n'y a pas de craintes à avoir." En effet, au-delà de la bulle de sécurité, les gardiens de la flamme conservent précieusement, à l’abri du public et des intempéries, des lanternes de secours allumées par le feu d’Olympie.

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