Football aux JO de Paris 2024 : huit mois de prison avec sursis pour un membre du staff du Canada, qui a espionné l'entraînement de son adversaire

L'homme a utilisé un drone lors de l'entraînement de la Nouvelle-Zélande, future adversaire des Canadiennes.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'équipe canadienne de football le 31 juillet 2023 contre l'Australie à Melbourne. (NIGEL KEENE / AFP)

De l'espionnage à Saint-Etienne. Un membre de l'équipe de football féminine canadienne a été condamné, mercredi 24 juillet, à huit mois de prison avec sursis pour le survol par un drone d'une séance d'entraînement des Néo-zélandaises, leurs futures adversaires aux Jeux olympiques, a indiqué le parquet de Saint-Etienne. La Fifa, de son côté, a ouvert une enquête contre notamment l'équipe du Canada et la sélectionneuse Bev Priestman.

Le ressortissant canadien de 43 ans, "jugé mercredi après-midi dans le cadre d'une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), a accepté sa condamnation" , précise dans son communiqué le parquet de Saint-Etienne.

Deux séances filmées

Le quadragénaire avait été interpellé lundi par la police, avisée par le superviseur des sites olympiques d'entraînement de Saint-Etienne, après avoir filmé à l'aide d'un drone une séance d'entraînement de la Nouvelle-Zélande. L'exploitation des images a montré qu'il avait déjà filmé ces joueuses le samedi précédent, dans les mêmes circonstances, au stade Michon de Saint-Etienne, précise le parquet stéphanois, ajoutant que le suspect a reconnu lors de la garde-à-vue "que les vidéos lui auraient permis de connaître la tactique de l'équipe adverse".

La peine a été assortie de la confiscation de l'ensemble des scellés, (drone et appareils électroniques d'analyse des vidéos) saisis dans sa chambre d'hôtel, selon le parquet.

Le comité canadien avait alors réagi, en précisant dans un communiqué que l'homme arrêté était "un membre non accrédité de l'équipe de soutien de Canada Soccer", dont "on pense qu'il utilisait un drone pour enregistrer l'entraînement" des adversaires. Le comité canadien a également présenté ses excuses au comité néo-zélandais, qui avait écrit être "profondément choqué et déçu par ces incidents". Le NZOC a par ailleurs "officiellement déposé l'incident auprès de l'unité d'intégrité du CIO (Comité international olympique) et a demandé au Canada de procéder à un examen complet".

Le Comité olympique canadien a, lui, décidé de renvoyer au pays l'analyste vidéo Joseph Lombardi et l'entraîneure adjointe Jasmine Mander. Quant à la séléctionneuse, Bev Priestman, elle a fait le choix ne pas être présente sur le banc lors du match contre les Néo-Zélandaises, jeudi à Geoffroy-Guichard (17 heures). "Dans un esprit de responsabilité, je fais cela en gardant à l’esprit les intérêts des deux équipes et pour m’assurer que tout le monde sente que l’esprit sportif de ce jeu est respecté", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

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