Handball aux JO de Paris 2024 : les Françaises médaillées d’argent, une belle récompense pour une "bande de potes"

L'équipe de France féminine s’est inclinée en finale, samedi, mais a décroché une troisième médaille en trois éditions des Jeux olympiques.
Article rédigé par Hortense Leblanc - envoyée spéciale au stade Pierre-Mauroy (Villeneuve d'Ascq)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Les Bleues célèbrent leur médaille d'argent olympique avec le public du stade Pierre-Mauroy (Villeneuve d'Ascq), le 10 août 2024. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

Leurs larmes à la fin du match et de la cérémonie des médailles trahissaient un peu de tristesse d'être passées à côté de l'or, de voir cette aventure olympique prendre fin. Mais aussi un peu de fierté : celle d'être montées sur le podium des JO à domicile. Malgré leur défaite en finale contre la Norvège, samedi 10 août, les Bleues ont reconnu après la partie que cette médaille d'argent vient récompenser le beau parcours d'une "bande de potes", dont l'amitié va permettre de dépasser la déception.

"Une bande de potes ou de sœurs, je ne sais pas comment on peut appeler ça, souriait Estelle Nze Minko, capitaine exemplaire, les yeux encore humides. Il faut le redire dans les moments où l'on perd." Les Bleues vivent en effet ensemble depuis deux mois, leur préparation pour les JO ayant commencé le 11 juin. Une préparation "studieuse", comme la décrit Olivier Krumbholz, mais durant laquelle "on a bien vécu ensemble et on a bien rigolé", raconte-t-il. "J'ai pris beaucoup de plaisir à les manager et comme j'approche de la fin, j'ai profité d'elles au maximum", poursuit le sélectionneur.

"Une exigence réciproque"

Plus souple et souriant que par le passé, il a lui-même contribué à façonner cette "grande famille", comme la qualifie Tamara Horacek. Une grande famille qui a donc eu comme premier réflexe en arrivant au village olympique de se faire tirer le portrait, devant les anneaux olympiques. "Il sait faire d'un groupe de joueuses des amies", décrivait également la demi-centre avant le début du tournoi. Des copines à la joie de vivre contagieuse, comme le rapportent les nombreuses vidéos publiées par Cléôpatre Darleux sur les réseaux sociaux, où elles semblent ne jamais s'arrêter de danser.

Mais si l'amitié est un ciment de ce groupe, "l'exigence réciproque" entre les joueuses en est un autre, expliquait Olivier Krumbholz a la fin du tour préliminaire. "Bien sûr qu'on est une bande de copines. Et ça fait quatre ans qu'on travaille individuellement et collectivement pour avoir l'or, on s'est toujours respectées, on est des bosseuses acharnées", réussissait à expliquer Chloé Valentini entre deux sanglots après la finale. En se serrant les coudes, les Bleues sont ainsi parvenues à renverser la Suède en demi-finales, au terme d'une prolongation arrachée quelques minutes plus tôt.

Complices pour rendre hommage à Olivier Krumbholz

Jusque sur la deuxième marche du podium, le sourire contagieux de cette équipe n'a pas quitté les joueuses, qui ont célébré leur médaille de longues minutes avec le public du stade Pierre-Mauroy. "On a fait déplacer 27 000 personnes pour du handball féminin, c'est un truc de ouf", se souviendra Chloé Valentini. "Il faut voir le bon côté des choses, il y a la déception de ne pas avoir l'or, mais je suis tellement fière de cette équipe, ça fait quand même une médaille autour du cou. Beaucoup d'athlètes repartent sans, nous on est des privilégiées", complète Hatadou Sako.

Complices, elles ont aussi souhaité qu'un hommage soit rendu à Olivier Krumbholz, qui n'a toujours pas confirmé que cette finale était son dernier match à la tête des Bleues. "Ce n'était pas forcément mon idée, mais sur ces trucs-là on est bien connectées", raconte Estelle Nze Minko, qui a poussé le sélectionneur au centre du terrain quand son prénom était scandé. Finalement, le plus dur ne sera-t-il pas de se quitter, à l'issue des célébrations au Club France dimanche soir ou lundi matin ? "Pour l'instant on n'y pense pas", répond Hatadou Sako.

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