"Je savais que la vie politique était rude et là j'en ai fait l'expérience", concède Amélie Oudéa-Castéra après son éviction du ministère de l'Education nationale

La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques est revenue sur son passage éphémère et chaotique à la tête de l'Éducation nationale, vendredi, dans les colonnes de L'Equipe.
Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra, à la sortie du conseil des ministres, à l'Elysée (Paris), le 6 mars 2024. (MAXPPP)

Un mois jour pour jour après avoir rendu le portefeuille de l'Education nationale, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra a accordé un entretien fleuve à L'Equipe, vendredi 8 mars. En seulement 28 jours de mandat, elle avait été visée par de nombreuses polémiques, dont une concernant la scolarité de ses enfants. "C'est une période durant laquelle j'aurai beaucoup appris. Je savais que la vie politique était rude et là j'en ai fait l'expérience. C'est forcément une période marquante mais dont je sors aguerrie et plus que jamais déterminée à servir le sport français", est revenue cette dernière.

Si sa mission à la tête d'un super ministère, rassemblant l'Education nationale, les Sports et les Jeux olympiques et paralympiques, a été plus qu'éphémère, Amélie Oudéa-Castéra a tenu à défendre ce choix de regroupement de portefeuilles à quelques mois des Jeux de Paris. "Je pense que cette mission avait un sens avec toute l'action que les deux ministères mènent conjointement : les 30 minutes, les 2 heures de plus [de sport] au collège, les 25 000 places de sport études, les tests d'aptitudes physiques en 6e, l'apprentissage de la natation ou du vélo. Elle ne se présente plus aujourd'hui dans la même configuration. Dont acte. On avance", se justifie-t-elle. Tout en glissant qu'être "au cœur du projet des Jeux olympiques et paralympiques, c'est exigeant, c'est rude. Là aussi, on prend des coups".

"Une ambition intacte" autour de la cérémonie d'ouverture

Lors de cet entretien, réalisé à 141 jours du début des JO, la ministre a aussi été questionnée sur la cérémonie d'ouverture du 26 juillet, qui sera accessible uniquement sur invitation. "On a à la fois un surcroît de sécurisation et une ambition qui est intacte. Avec une jauge à plus de 320 000 personnes, on reste sur l'étiage récent. Cette sécurisation accrue, les Français l'attendaient de nous", a-t-elle souhaité rassurer. Sur les spectateurs conviés, la ministre a confirmé qu'il y aurait "des invitations de la part de l'État, de la part du mouvement sportif, du comité d'organisation et des collectivités territoriales".

"On donnera fin mars le mode opératoire précis. On veut deux choses. D'abord, que ce soit une cérémonie populaire. Ce sera un critère majeur et essentiel."

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques

à L'Equipe

"On veut qu'il puisse y avoir aussi une forme d'embarquement des personnes qui ont été impactées par l'organisation des Jeux, les habitants, les riverains, les acteurs économiques, les différents opérateurs, etc. Des gens qu'on a vraiment envie d'inclure dans cette fête et qui ne le sont pas naturellement ou spontanément", a promis Amélie Oudéa-Castéra. 

En ce 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la ministre a aussi été interrogée sur la médiatisation du sport féminin. "Le décret sur les événements d'importance majeure qui sera adopté définitivement à l'automne va permettre de mieux protéger la diffusion d'un ensemble de compétitions féminines (dont les matches de l'équipe de France de foot, le Tournoi des Six Nations féminin ou encore le Tour de France cycliste féminin), a-t-elle affirmé. On attend la validation définitive de Bruxelles, qui nous permettra de sécuriser cet enjeu majeur de visibilité pour nos sportives." Amélie Oudéa-Castéra a aussi précisé que le ministère des Sports avait "augmenté d'un million d'euros le fonds audiovisuel de l'Agence nationale du sport (ANS) pour accroître la visibilité du sport féminin".

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