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Jeux olympiques et paralympiques : les Alpes françaises candidates pour l'organisation des Jeux d'hiver 2030

Le Comité national olympique et sportif français a dévoilé, mardi, à l'occasion d'une conférence de presse, les quatre pôles qui pourraient accueillir une grande majorité des épreuves.
Article rédigé par Quentin Ramelet, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) David Lappartient (à gauche), la présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF) Marie-Amélie Le Fur et le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez, ont présenté la candidature française pour les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2030, le 7 novembre 2023. (CNOSF/KMSP)

L'Hexagone restera réglé sur l'heure olympique pour quelques années supplémentaires. Six ans après Paris 2024, la France espère faire de ses Alpes le grand rendez-vous du cirque blanc en 2030. Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a annoncé, mardi 7 octobre, se porter officiellement candidat pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030 (du 8 au 24 février). Ceux-ci pourraient succéder à ceux de 2026 à Milan et Cortina d'Ampezzo.

Les épreuves se disputeraient conjointement dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Les différents sites seraient répartis du Nord au Sud des Alpes françaises en quatre pôles majeurs : Nice Côte d'Azur, Briançonnais, Savoie et Haute-Savoie. Jamais auparavant une candidature n'avait proposé un "site aussi vaste", s'est félicité David Lappartient, président du CNOSF. 

Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, les présidents des deux régions, ont promis et répété qu'il s'agirait de "Jeux sobres", conscients des enjeux écologiques, en assurant que cette candidature serait "respectueuse de l'environnement" et "inscrite dans un héritage durable". "Notre candidature est basée sur 95% d’infrastructures déjà existantes, la quasi-totalité des infrastructures d’Albertville va être utilisée. Elles ont toutes été gardées quasiment en état, elles peuvent toutes servir et être réhabilitées", a souligné le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez. Une patinoire sera toutefois construite à Nice. Le dossier a donc été déposé mardi auprès du Comité international olympique (CIO), qui fera passer aux élus et aux organisateurs un grand oral le 21 novembre prochain à Paris. 

Ensuite, l'un des candidats passera en "dialogue ciblé" avec le CIO le 1er décembre, donnant une indication sérieuse sur le futur gagnant. "On va affiner le coût de ces JO lors du dialogue ciblé", a promis David Lappartient, alors qu'un budget initial de 1,5 milliard d'euros avait été annoncé. La décision finale est ainsi attendue courant 2024 (été ou automne) alors que la Suède, dont la candidature n'avait pas été retenue pour l'édition 2026, et la Suisse, sont également candidates.

Courchevel-Méribel acte II, le ski nordique près d'Annecy

Dans le détail, dans la cité niçoise et dans ses alentours, on retrouvera un village olympique (un dans chaque pôle), le centre principal des médias, une majorité des disciplines de glace (patinage artistique, short-track, curling, hockey) mais aussi les épreuves de skicross et snowboardcross, dans la station d'Isola 2000. Un peu plus au Nord, dans le Briançonnais, la station de Serre Chevalier accueillera une bonne partie du freestyle (snowboard et ski), quand le ski et snow half-pipe se tiendront notamment à Montgenèvre.

De son côté, la Savoie accueillera l'ensemble du ski alpin avec un retour à Courchevel-Méribel, théâtre des Mondiaux 2023, où les fameuses pistes de l'Eclipse (hommes) et du Roc de Fer (femmes) seront à nouveau mises à l'honneur. Les slaloms se disputeront par ailleurs à Val d'Isère, sur la face de Bellevarde, régulièrement au programme de la Coupe du monde masculine. Enfin, alors que le bobsleigh, le skeleton et la luge se disputeront dans le seul stade de bob français à La Plagne, le ski nordique se posera en Haute-Savoie, tout proche d'Annecy, au Grand Bornand (biathlon) et à La Clusaz (ski de fond et ski nordique). Enfin, le tremplin construit pour les JO d'Albertville, à Courchevel, sera réutilisé pour le saut à ski.

La carte officielle des quatre pôles alpestres qui pourraient accueillir les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030. (CNOSF)

Pour le patinage de vitesse, qui nécessite une piste ovale de 400m couverte, deux options sont encore sur la table. La construction d'un tel site en France étant exclue par David Lappartient, président du CNOSF, le choix pourrait se tourner vers un site temporaire installé dans un Palais des expositions en Provence-Alpes-Côte d'Azur, sans en préciser la ville, ou choisir un site à l'étranger. Le choix, rappelle David Lappartient, sera discuté dans le "dialogue ciblé" avec le CIO.

Par ailleurs, la cérémonie d'ouverture aura lieu en Auvergne-Rhône-Alpes, "avec une nouvelle formule", non cantonnée dans un unique stade, a annoncé Laurent Wauquiez, sans plus de précision. La cérémonie de clôture aura lieu dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

Vers une double attribution pour 2030 et 2034 ?

Le CIO devrait par ailleurs attribuer conjointement deux éditions des Jeux d'hiver, celles de 2030 et 2034, si les hôtes potentiels remplissent tous les critères. Cette double attribution, à l'image de la désignation simultanée en 2017 de Paris 2024 et Los Angeles 2028 pour les Jeux d'été, était envisagée depuis l'an dernier et a été formellement approuvée par la 141e session du CIO réunie à Bombay (Inde), il y a moins d'un mois. Pour la candidature française, le choix se porte uniquement sur 2030 et non sur 2034, Salt Lake City (Utah) étant en bonne position pour l'emporter, a indiqué David Lappartient.

En visant une entrée en "dialogue ciblé" dès la fin novembre, le CIO peut espérer désigner les deux villes hôtes à l'été 2024. L'idée de la double attribution est d'offrir "de la sécurité au mouvement olympique en des temps économiques incertains", et de s'assurer que les hôtes seront "climatiquement fiables" jusqu'en 2034, avait plaidé Karl Stoss, président de la Commission du CIO pour le futur hôte des Jeux d'hiver. Des Jeux 2030 qui seront exclusivement diffusés en clair sur France Télévisions. 

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