JO 2021 : avec son frère, sa soeur ou son père, l'avantage des familles d'athlètes dans ces Jeux à huis clos
En lice avec un membre de leur famille à Tokyo, plusieurs athlètes français auront la chance de vivre ces Jeux olympiques à huis clos avec au moins un proche. Un soutien bienvenu.
Des frères Karabatic aux frères Lavillenie en passant par la fratrie Borlée chez nos voisins belges, l'olympisme est parfois une affaire familiale. Et cette année plus que les autres (huis clos oblige), partager l'événement olympique avec sa famille est un privilège. Frères, jumelles, père et fils : les Turlan, Tremble et Tillie font partie de cette poignée de chanceux à Tokyo.
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Charlotte et Laura Tremble, les seules représentantes de la France en natation artistique, se sont envolées le 24 juillet pour leurs premiers JO. "C'est vraiment génial de réaliser notre rêve d'aller aux Jeux ensemble", expliquent les jumelles (22 ans), qualifiées pour l'épreuve du duo. Les deux soeurs originaires de Compiègne ont appris à nager ensemble "toutes petites", et ne se voyaient pas "vivre cette expérience l'une sans l'autre. Tous nos déplacements se sont toujours fait à deux, cela fait des années qu'on se retrouve dans la même chambre pour des compétitions à l'étranger, donc on est habituées."
"Un avantage" pour les soeurs Tremble
Pour ces Jeux si spéciaux, les soeurs Tremble le reconnaissent, leur "complicité indéniable et le lien spécial qui les unit au quotidien" seront encore plus précieux à Tokyo."C'est un avantage certain de partager ce moment ensemble, à deux, alors que la majorité des autres athlètes seront loin de leurs proches". "On est des partenaires de vie. C'est une force et on va essayer d'en tirer le maximum", précise même Charlotte Tremble. Leur complicité ne s'arrête pas au bassin puisque les deux jeunes nageuses veulent devenir ingénieures en aéronautique.
Jumeaux et partenaires d'aviron, Guillaume et Thibaud Turlan bénéficieront de la même proximité. "On habite en colocation à Nancy en temps normal, et ici (au village olympique de Tokyo) on est avec deux autres membres de l'équipe de France dans la même chambre. Donc on est habitués à être constamment ensemble, c'est un petit avantage", assurent les deux frères engagés en deux sans barreur. Leur qualification a d'ailleurs été obtenue au détriment d'une autre fratrie : les Onfroy.
La relation faite "de confiance et de compréhension" entre les frères Lorrains aurait mis "quatre, cinq ou six ans" à se développer avec d'autres partenaires, estimaient les rameurs en juillet pour SPORTMAG.
"L'absence de public va nous procurer une sensation de vide mais le fait d’y être avec quelqu’un de proche nous permet de relativiser", estime Thibaud Turlan, même si les deux frères ont admis par le passé que leur relation de jumeaux pouvait les pousser à "prendre moins de pincettes" et plus rapidement s'emporter l'un contre l'autre.
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Une famille si proche pour les Tillie
Dans ces JO si particuliers, la bulle sanitaire imposée au village olympique empêchera toute communion avec les proches. Un constat encore plus amer pour les Tillie qui manqueront des retrouvailles programmées depuis longtemps. "La famille avait prévu de venir à Tokyo. Mais tout a été annulé au dernier moment malheureusement", reconnaît Laurent Tillie. Mais l'entraîneur de l'équipe de France de volley est toutefois heureux de partager cet événement avec son fils Kévin, cadre des Bleus.
Ex-international français, Laurent Tillie entretient une relation spéciale avec le Japon et a coaché un club à Osaka cette saison. "Ma femme était résidente au Japon, mon fils Kim (il est basketteur) y joue et avait lui aussi sa carte de résident pour venir nous voir... Ça ne pourra pas se faire, c’est comme ça, même si c'est frustrant car ce sont des événements qui se disent uniques", admet-il.
Même déception pour les soeurs Tremble, qui doivent commencer la natation artistique par le programme libre, le 2 août. "Tout un fan club familial devait venir. Ça a été la décision la plus dure pour nous, plus dure encore que l'absence de public, parce que notre famille est d'habitude toujours à nos côtés pour nous encourager et nous soutenir", concèdent-elles.
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Le reste de la famille par écrans interposés
À distance, les proches vont eux aussi s'adapter à ces JO uniques. "C'est une expérience qu'on voulait vivre en famille mais nos parents et amis seront avec nous dans la pensée, assurent les jumelles Tremble. Qu'on nage à 2 heures ou à 5 heures du matin, on sait qu'ils nous regarderont." Pour compenser et maintenir le lien avec les leurs, les trois familles d'athlètes vont "régulièrement organiser des appels vidéos"."Le lien se fera par l’écran pour ces Jeux", conclut Laurent Tillie.
Les soeurs Tremble se tournent aussi vers l'avenir et les prochains JO qu'elles espèrent vivre, cette fois, en famille. "Au Japon ça va être compliqué mais en 2024 ça va envoyer ! Comme on habite près de Paris, il y aura même sûrement des tentes dans le jardin (rires)." Mais avant d'entamer une nouvelle olympiade, tous donneront le meilleur d'eux-mêmes pour ces Jeux déjà uniques dans l'histoire.
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