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JO 2022 : forfaits forcés et courses contre-la-montre, une loterie nommée Covid-19

Certains médaillés olympiques comme le fondeur norvégien Simen Krüger n'ont pas pu défendre leurs chances dans leur discipline.

Article rédigé par Andréa La Perna, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des membres de la délégation allemande confrontées aux mesures de sécurité et de protection contre le Covid-19 à leur arrivée au village olympique de Pékin le 1er février 2022. (ANTHONY WALLACE / AFP)

Se préparer pendant des mois, valider son billet pour Pékin, mais ne pas pouvoir défendre son titre olympique. Le Norvégien Simen Krüger en a fait la difficile expérience. Dimanche 6 février, celui qui avait été sacré en skiathlon à Pyeongchang en 2018 n'était pas présent pour contester la médaille d'or à Alexander Bolshunov, à cause d'un test positif au Covid-19 juste avant de s'envoler pour la Chine.

Le fondeur n'est pas le seul à avoir renoncé à concourir à cause du coronavirus. Le triple champion olympique du combiné nordique Eric Frenzel a, lui, appris qu'il ne pourrait pas défendre ses chances sur tremplin normal alors qu'il avait déjà posé ses valises sur le territoire chinois. L'Allemand et son compatriote Terence Weber espèrent encore pouvoir participer aux autres épreuves de leur discipline, mais une course contre-la-montre est engagée.

L'incertitude rôde

Les deux athlètes vont devoir répondre aux exigences du protocole sanitaire strict des Jeux olympiques de Pékin et ainsi fournir deux tests PCR négatifs consécutifs séparés d'au moins 24h pour sortir d'isolement. Le short-tracker français Sébastien Lepape a répondu à ces exigences après avoir été testé positif le 27 janvier, à son arrivée. Mais ce n'est pas le cas d'un autre Tricolore, le patineur Adam Siao Him Fa, en attente d'un deuxième PCR négatif pour pouvoir s'entraîner.

Cette situation d'entre-deux est très mal vécue par certains athlètes, qui ont également pointé du doigt les conditions de vie de leur isolement forcé. C'est le cas de la Belge Kim Meylemans, qui a fondu en larmes dans une vidéo postée sur sa page Instagram jeudi. Au moment où elle apprenait la fin de son isolement, la skeletonneuse a été amenée dans un nouveau lieu en marge : "Je dois rester ici pendant sept jours avec deux PCR par jour, sans le moindre contact avec quelqu'un d'autre. J'ai le droit de m'entraîner mais seule. Je ne suis pas sûre de pouvoir un jour aller au village olympique. C'est très dur pour moi".

Une gestion floue des cas contacts

Le Comité international olympique a, depuis, présenté ses excuses mais la Belge n'est toujours pas sûre de pouvoir concourir ni même d'être en pleine possession de ses moyens samedi 12 février, jour où l'identité de la championne olympique de skeleton sera dévoilée. Le flou et l'incertitude dominent, encore plus dans la gestion des cas contacts. Johannes Boe, cas contact de Jarl Magnus Riiber, a pu offrir la médaille d'or au relais mixte norvégien samedi, quand sa compatriote Ingrid Landmark Tandrevold, dans la même situation, n'a pas été alignée sur l'épreuve.

C'est aux délégations de choisir de faire concourir un ou une athlète dans ce cas. Le règlement n'impose pas de quarantaine aux cas contacts. Ils doivent en revanche se plier à deux tests PCR par jour, manger et voyager seuls.

45 tests sont revenus positifs samedi, dont 25 ont concerné des athlètes et des officiels des Jeux olympiques de Pékin 2022. Des chiffres en baisse par rapport aux 55 détectés mercredi, mais qui ne suffisent pas à écarter l'épée de Damoclès au dessus de la tête de l'ensemble des participants de ces JO.

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