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JO 2022 : Nils van der Poel, double champion olympique donne une de ses médailles à la famille d'un opposant au régime chinois

Le Suédois s'est engagé auprès d'Amnesty International pour dénoncer les violations des droits humains par Pékin.

Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le patineur suédois Nils van der Poel avec Angela Gui, la fille de Gui Minhai, dissident au régime chinois emprisonné, le 24 février 2022. (AFP)

"Le gouvernement chinois a utilisé nos rêves comme une arme politique pour légitimer le régime. J'en ai fait une question personnelle et je me suis senti exploité", a constaté avec amertume le double champion olympique de patinage de vitesse Nils van der Poel dans un communiqué de l'ONG Amnesty International. Le Suédois a donc décidé de réagir à sa manière en donnant jeudi 24 février l'une de ses deux médailles d'or à la fille de Gui Minhai, un dissident suédo-chinois emprisonné par le régime de Xi Jinping. 

Editeur sur le territoire semi-autonome de Hong Kong, Gui Minhai publiait des livres sur la politique et les dirigeants de la Chine communiste. Certainement arrêté par les autorités chinoises lors de vacances en Thaïlande en 2015, il a été détenu dans un lieu tenu secret avant d'être libéré. Il avait une nouvelle fois été arrêté par les autorités quelques mois seulement après sa libération alors qu'il se rendait à Pékin accompagné de diplomates suédois.

"Je veux que Gui Minhai soit libéré"

En février 2020, il a été condamné à dix ans de prison pour "avoir fourni illégalement des informations à l’étranger", par le tribunal de Ningbo. Une affaire qui a tendu les relations diplomatiques entre la Chine et la Suède qui réclame sa libération immédiate.

"Je veux que Gui Minhai soit libéré. C'est beaucoup demander, mais c'est la seule chose raisonnable qu'on puisse souhaiter", a-t-il écrit dans le communiqué d'Amnesty International. L'organisation souhaite que la pression internationale pour libérer les dissidents en Chine s'accentue.

Le patineur de vitesse avait déjà critiqué la tenue des Jeux d'hiver à Pékin dès son retour en Suède. "Je pense qu'il est extrêmement irresponsable de le donner à un pays qui viole aussi clairement les droits de l'homme que le régime chinois", avait-il laché au quotidien suédois Aftonbladet.

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