JO 2022 : nouvelle journée sans médaille, les biathlètes et les skieuses déçoivent... Le bilan de la septième journée des Français à Pékin
Nouveau jour sans pour le clan tricolore qui reste aux portes du top dix du classement des médailles.
La dure loi du sport. À Pékin, la France n'a pas brillé pour la septième journée des 24e Jeux olympiques d'hiver. Si le ski de fond n'a pas rapporté de médailles, la petite satisfaction du jour provient de la performance historique du jeune Hugo Lapalus, 23 ans, en 15 km classique.
En revanche, pour les biathlètes femmes, l'heure n'était pas à la fête, tout comme pour les skieuses en lice sur le super-G. Pour le short-track, la désillusion générale se poursuit...
Ski de fond : performance historique d'Hugo Lapalus
Septième. Voilà le classement d'Hugo Lapalus à l'arrivée des éprouvants 15 km en style classique disputés sous un beau soleil à Zhangjiakou. Rien d'affolant, forcément, quand il n'y a pas de médaille. Pourtant, c'est une performance inédite dans l'histoire du ski de fond français. Jamais un fondeur de la délégation tricolore ne s'était classé aussi bien sur un individuel classique aux Jeux olympiques.
À 23 ans et pour ses premiers Jeux olympiques, celui que l'on surnomme "Lapal", notamment vainqueur du classement du meilleur jeune la saison dernière en coupe du monde, rentre donc déjà dans le mythe du fond français. Jusqu'alors, les meilleures performances dans cet exercice étaient les 14es places de Jean-Paul Pierrat à Lake Placid en 1980 et Vincent Vittoz en 2006 à Turin.
Un peu plus loin de lui dans cette course, Maurice Manificat, 5e il y a quatre ans en style libre, a pris la 12e place à quelques secondes du top dix. Richard Jouve, troisième larron tricolore, est parti fort mais n'a pas tenu la cadence. Il est finalement 49e.
Biathlon : Anaïs Bescond, capitaine d'un navire en perdition
Voilà une course qui ne rentrera pas dans les annales du biathlon français. Sur le sprint dominé par la patronne norvégienne Marte Olsbu Roeiseland, les Françaises n'ont pas montré leur meilleur visage. Seule la Jurassienne Anaïs Bescond, avec un 9/10 devant les cibles, s'est positionnée dans le top dix (9e). Mais les écarts sont colossaux car elle s'élancera à plus d'une minute de la leader et à trente secondes du podium, dimanche lors de la poursuite.
Derrière la plus expérimentée du groupe France, ce fut très compliqué. Notamment pour Anaïs Chevalier-Bouchet, double médaillée en deux courses et qui ne verra même pas la poursuite. 68e à l'arrivée avec quatre fautes au tir, c'est une course à oublier pour la Dauphinoise.
Justine Braisaz-Bouchet a aussi connu des difficultés, surtout sur la piste, à la surprise générale. Avec le 32e temps de ski et trois cibles manquées, elle a terminé 48e. Sa coéquipière des Saisies Julia Simon a fait un peu mieux avec une 29e place (7/10). Mais cette dernière accusera un débourre de presque deux minutes lors de la poursuite dominicale. Une journée à oublier pour le biathlon français, jusqu'alors médaillé sur chacune des trois premières courses (dont un titre pour Quentin Fillon Maillet).
Ski alpin : Tessa Worley manque sa dernière sortie olympique
Après son échec sur le slalom géant et une chute en deuxième manche, les espoirs de Tessa Worley reposaient en grande partie sur le Super-G. L'occasion de se rattraper pour la skieuse du Grand-Bornand. Mais il n'en a rien été. Sur une piste rapide, la porte-drapeau française n'a pas trouvé la solution et prend la 19e place. Worley a d'ailleurs annoncé après sa course qu'il s'agissait, ici, de ses derniers Jeux olympiques. Il lui reste désormais le team event (l'épreuve par équipes), le samedi 19 février, pour aller chercher cette médaille qui manque à son palmarès.
Sur la course du jour, deux de ses coéquipières, plus spécialistes de vitesse, font mieux qu'elle. La descendeuse de Flaine (Haute-Savoie), Romane Miradoli termine meilleure Française au 11e rang et aura dans le viseur la descente, sa spécialité. Ce sera le mardi 15 février. La Tignarde Laura Gauché prend quant à elle la 16e place de ce super-G.
Short-track : Habemus Lepape
Le short-track français est à la peine sur ces Jeux olympiques. La seule éclaircie était la qualification de Quentin Fercoq en quarts de finale du 1000 m, lundi, et 1500 m, mercredi. Mais son élimination avait refroidi les espoirs français. Mais Sébastien Lepape, son coéquipier du Havre qui s'est illustré.
Placé en deuxième position dans sa série du 500 m, il a bataillé mais s'est qualifié pour les quarts de finale, prévus dimanche 13 février. Fercoq, lui, a pris la 4e place de sa série et a dit au revoir aux JO.
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