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La présidente du CNOSF a demandé au CIO de réaliser un audit pour "mettre un terme" à la cabale dont elle s'estime victime

Depuis plusieurs mois, le CNOSF fait face à une crise sans précédent, entre sa nouvelle présidente, Brigitte Henriques, et d'anciens dirigeants.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Brigitte Henriques, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le 12 octobre 2022 à Paris. (FRANCK FIFE / AFP)

La présidente du Comité olympique français (CNOSF), Brigitte Henriques, a expliqué, mardi 28 mars à l'AFP, avoir demandé au Comité international olympique (CIO) de réaliser un audit pour tenter de "mettre un terme" à la cabale dont elle s'estime victime depuis des mois. "J'ai décidé de saisir le CIO pour qu'il réalise un audit interne, et faire que tout cela s'arrête. L'idée est que le dialogue reprenne au sein du CNOSF", explique Brigitte Henriques.

Quatre mois après le retour aux affaires de Brigitte Henriques, qui avait du faire une pause de huit semaines, les célébrations du cinquantenaire du CNOSF mardi soir, en présence de la ministre des sports Amélie Oudéa-Castéra et du patron du comité d'organisation des JO de Paris Tony Estanguet, devaient être l'occasion pour l'institution de montrer un visage d'unité retrouvée. Il n'en sera rien.

Denis Masseglia et Guy Drut boycottent les festivités du cinquantenaire du CNOSF

L'ancien président Denis Masseglia, ainsi que Guy Drut, l'un des trois membres français du CIO, et trois autres anciens administrateurs, ont refusé de participer aux festivités. "Les témoins que nous sommes n'ayant pas été appelés à témoigner en amont, ne seront pas les témoins d'une opération qui relève bien davantage de la communication que de l'histoire dans laquelle ils furent acteurs", ont-ils écrit dans un courrier adressé aux présidents de fédérations que l'AFP a pu consulter. "Denis et Guy étaient pourtant bien conviés", assure Brigitte Henriques, qui a précisé dans L'Equipe qu'un "hommage était prévu à Denis Masseglia".

Cette nouvelle marque de défiance démontre que la crise, née il y a plus d'un an à la suite du conflit entre la présidente et son ancien secrétaire général Didier Séminet, démis de ses fonctions le 12 septembre dernier, est toujours active. Il y a près de dix jours, la publication du compte-rendu de deux administrateurs ayant eu accès au grand livre des comptes de l'institution a remis de l'huile sur le feu, détaillant les montants engagés par le CNOSF pour la révocation de l'ex-secrétaire général. Didier Séminet s'est étonné dans la foulée, dans un courrier adressé aux administrateurs, que ne soit pas évoqué le vol d'une carte bancaire destinée à la présidente avec laquelle 2 000 euros avaient été déboursés.

"Les boules puantes ça suffit, cette cabale est franchement insupportable", lâche Brigitte Henriques, qui, à la suite d'un audit interne lancé l'été dernier, avait dû rembourser près de 4 000 euros de frais au CNOSF, composés de notes de taxis, d'erreurs de double facturation ou des dépenses dont les justificatifs étaient manquants. La présidente a rencontré la semaine dernière deux membres français du CIO David Lappartient et Jean-Christophe Rolland. "Ils ont besoin de savoir", que le CNOSF tourne bien, "qu'il y a de la sérénité", a-t-elle expliqué. Le prochain conseil d'administration doit se tenir le 12 avril.

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