Dopage aux JO de Paris 2024 : trois athlètes ont déjà été contrôlés positifs

C'est déjà le troisième cas de dopage, après seulement deux jours de compétition officielle. Après la volleyeuse dominicaine Lisvel Eve Mejia et le judoka irakien Sajjad Sehen, la boxeuse nigériane Cynthia Temitayo Ogunsemilore a été contrôlée positive au dopage, selon l'Agence internationale antidopage (ITA), dimanche 28 juillet. S'ils nourrissaient beaucoup d'espoir de disputer les Jeux olympiques de Paris, ces sportifs n'en seront finalement pas. Franceinfo fait le point sur les différentes affaires. 

 La boxeuse nigériane Cynthia Temitayo Ogunsemilore 

Cynthia Temitayo Ogunsemilore a été suspendue pour infraction aux règles antidopage, a annoncé l'ITA dimanche, dans un communiqué. Un échantillon prélevé sur la boxeuse nigériane "a produit un résultat d'analyse anormale sur une substance interdite spécifiée, le furosémide (classé en catégorie S5 des diurétiques et agents masquants selon la liste des produits interdits de l'Agence mondiale antidopage)", écrit l'ITA. L'échantillon a été collecté lors d'un contrôle mené hors compétition, jeudi, à Paris.

"L'athlète a été notifiée de cette affaire et a été suspendue à titre provisoire jusqu'au règlement de ce dossier conformément au code antidopage mondial et aux règles antidopage du CIO s'appliquant aux Jeux de Paris 2024", précise l'agence. En clair, Cynthia Temitayo Ogunsemilore est interdite de compétition durant toute la durée des JO. Boxant dans la catégorie des -60 kg, l'athlète, âgée de 22 ans, devait faire ses débuts dans le tournoi olympique lundi.

La boxeuse peut toujours saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), tout comme demande l'examen d'un autre échantillon prélevé lors du même contrôle.

La volleyeuse dominicaine Lisvel Eve Mejia

Lisvel Eve Mejia a été testée positive au furosémide au printemps, a informé samedi la Fédération internationale de volley (FIVB). "La FIVB a été mise au courant d'un cas de dopage positif pendant la Ligue des nations 2024 [disputée en mai et juin] lié à une joueuse de l'équipe nationale de la République dominicaine. L'athlète en question a donc quitté les Jeux et est remplacée", explique la Fédération dans un communiqué.

Un peu plus tôt, dans un autre communiqué, le Comité olympique dominicain avait aussi annoncé le contrôle positif de la volleyeuse dominicaine, évoquant lui "un contrôle antidopage de routine aux Jeux olympiques de Paris." La joueuse a été "mise à l'écart de l'équipe" et risque "une sanction de quatre ans", précise le comité de son pays, qui précise que la substance interdite détectée est le furosémide, un diurétique.

"Je me sens très mal et je suis déçue par moi-même."

Lisvel Eve Mejia, volleyeuse dominicaine

dans un communiqué de son comité olympique

"C'est un oubli de ma part de ne pas avoir vérifié avant de prendre un médicament pour lutter contre la rétention d'eau", poursuit la joueuse de 32 ans. Lisvel Eve Mejia avait déjà participé à deux éditions des Jeux olympiques, à Londres en 2012 et à Tokyo en 2021, et devait débuter celle de Paris 2024 dimanche, avec ses coéquipières, face à l'Italie.

Le judoka irakien Sajjad Sehen

Sajjad Sehen a été testé positif à une substance anabolisante interdite, a annoncé l'ITA vendredi. L'échantillon recueilli auprès du judoka irakien "est revenu avec des analyses positives concernant les substances interdites méthandiénone et boldénone", qui sont toutes deux sur la liste des produits interdits par l'Agence mondiale antidopage (AMA). Il a été testé par l'ITA lors d'un contrôle organisé hors compétition, mardi, à Paris. Le résultat a été transmis jeudi à l'AMA.

L'Irakien de 28 ans devait participer pour la première fois aux JO, durant lesquels il devait s'aligner dans la catégorie des -81 kilos. Il a été provisoirement suspendu jusqu'à ce qu'une décision soit prise sur son cas. "L'athlète a le droit de contester sa suspension provisoire devant la section antidopage du tribunal arbitral du sport", a souligné l'ITA, et donc de faire procéder à une nouvelle analyse de l'échantillon.

Pour Herda Raouf, le responsable de la délégation irakienne, Sajjad Sehen "a subi une intervention chirurgicale qui a pu l'amener à prendre certains médicaments", a-t-il déclaré à l'AFP.