Les Jeux de Paris 2024 sont vécus comme "les plus spectaculaires de tous les temps" par la presse internationale

Après une dizaine de jours, les journalistes du monde entier présents en France sont globalement conquis par leur expérience dans la capitale.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le stade Tour-Eiffel sur le Champ-de-Mars lors des Jeux olympiques de Paris 2024. (THOMAS SAMSON / AFP)

La Ville Lumière ne laisse pas insensible. Depuis son arrivée sur place pour couvrir les Jeux olympiques de Paris 2024, la presse étrangère est largement séduite. De l'Espagne au Brésil en passant par les Etats-Unis ou encore l'Australie, les journalistes racontent leur expérience, dans ce que la plupart considère comme "les JO les plus spectaculaires de tous les temps".

"Il faut l’avouer, certains sites sont juste incomparables dans le monde, comme le beach-volley au pied de la tour Eiffel. Quel décor ! Ça a fait des jaloux quand j’ai posté des photos", s'extasie Celestine Karoney, ex-présentatrice à la télévision kényane et désormais rattachée à la BBC. "Cela met Paris en valeur. C’est un très bel exemple pour plus tard : c’est inutile de construire des infrastructures à n’en plus finir pour lesquelles on ne trouvera pas nécessairement de vocation ultérieure", appuie Marc Antoine Godin, journaliste à Radio-Canada, qui ne pouvait pas rêver mieux pour ses premiers JO.

Le public parisien impressionne

Outre la beauté des lieux où se déroulent les épreuves, comme les Invalides ou le Château de Versailles, tous les reporters sont scotchés par l'âme de ces Jeux : le fervent public français. Un journaliste américain, croisé dans les gradins du Grand Palais, nous glisse d'ailleurs, après une Marseillaise a capella lancée par les supporters : "C'est incroyable cette ambiance. J'en ai des frissons ! En cinq éditions, je n'avais jamais vu d'escrime et je ne regrette pas d'être venu."

"En France, j'ai le sentiment que les gens connaissent plus de sports que les Brésiliens, analyse Antonio Chamorro d'ESPN Brasil, qui suivait les épreuves à Rio en 2016. Chez nous, certaines disciplines ne bénéficiaient pas de la même atmosphère. Là, tous les stades sont pleins." Présent sur l'événement pour la radio publique de Slovénie, Uros Volk salue, lui, le "respect" des fans tricolores, mais rappelle que ces JO en Europe ont également permis à plus de contingents de se déplacer en nombre à l'image des près de 3 000 Slovènes.

Paris 2024 : une fête jusqu'au bout de la nuit pour les premiers médaillés français

“Il y a aussi de l'ambiance quand il y a des Algériens", souligne avec le sourire Omar Djemai. S'il est séduit par le spectacle en tribunes, ce journaliste pour TV1 Algérie "n'est pas complètement satisfait par l'organisation, car il y a trop de sécurité par rapport à d'autres JO". Une impression pas forcément partagée par ses confrères. "Tout roule parfaitement ! Comme pour la nourriture et les transports. Je n'ai eu aucun problème, hormis peut-être que les gens communiquent plus en français qu'en anglais", avoue Cintia Barlem, venue du Brésil pour Globo. Stepan Sokol, qui travaille pour la télévision tchèque, se félicite aussi de cette "grande réussite des Jeux sur tous les points". S’il confirme que "la sécurité est très présente", il apprécie de voir des forces de l'ordre "souriantes, agréables, qui n'hésitent pas à aider tout le monde".

"Pression sur Los Angeles 2028"

"Souvent, à notre arrivée sur les lieux de compétition, il n'y a pas une bonne signalétique. Vous tournez en rond et personne ne sait où vous envoyer. C'est comme si les volontaires n'avaient pas été bien formés", témoigne cependant la Kényane Celestine Karoney, tombée face à une bénévole qui a haussé les épaules alors qu'elle lui demandait son chemin.

Mais comme les quelques longueurs dans les transports, pas de quoi altérer la vision de Paris 2024 pour les journalistes, déjà surpris par la population locale. "En Espagne, on dit souvent que les Parisiens sont bougons, que c’est difficile de parler avec eux, mais je trouve que tout le monde est très sympathique", assure Jaume Rielo pour la radio espagnole RNE. Du côté américain, cette réussite sur la plupart des plans "met la pression sur Los Angeles" pour les prochains Jeux olympiques, concède la journaliste et productrice américaine pour la chaîne CNN Saskya Vandoorne.

"C’était un pari risqué d’organiser une cérémonie d’ouverture en extérieur et le pari a été réussi, ça a été extraordinaire. La France a énormément puisé dans son histoire et les Américains ont vraiment aimé, car ils ont pu apprendre des choses. Ce n'était pas seulement sportif, mais aussi culturel."

Saskya Vandoorne, journaliste et productrice américaine à CNN

à franceinfo: sport

"L.A., c'est quand même la maison de Hollywood, ce sera un peu plus showbiz. On n'aura peut-être pas Céline Dion, mais Taylor Swift ou Beyoncé", prédit-elle. Elle sait néanmoins ce qu'il manque aux Jeux parisiens pour ravir le public américain à 100% : "l'alcool en tribunes et la clim'".

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