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JO 2021 - "Nous aussi, on peut le faire !" : l'épopée du judo français à Tokyo inspire les jeunes licenciés

Les judokas tricolores ramènent huit médailles du Japon. Un record dans l'histoire des Jeux, suivi avec attention par les jeunes judokas du club d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, qui espère capitaliser sur les JO pour regagner des licenciés.

Article rédigé par franceinfo - Margaux Queffélec, édité par Thomas Giraudeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les judokas français "me donnent envie de continuer, et encore plus de force", explique une des jeunes licenciés du club du CSL d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. (MARGAUX QUEFFELEC / RADIO FRANCE)

L'équipe de France de judo a ramené huit médailles des Jeux de Tokyo. Le meilleur résultat de son histoire avec deux titres olympiques (Clarisse Agbegnenou et l'épreuve par équipes), trois en argent (Amandine Buchard, Sarah-Léonie Cysique et Madeleine Malonga) et trois en bronze (Romane Dicko, Luka Mkheidze et Teddy Riner). Les judokas français ont été accueillis triomphalement au Trocadéro lundi 2 août par plusieurs centaines de supporters. 

Mais certains fans n'ont pas pu s'y rendre, à l'image des jeunes du CSL d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Car ils avaient cours de judo. Mais celles et ceux qui les ont fait rêver pendant une semaine ne sont pas loin, dans les esprits et les discussions. 

"Des personnes comme nous"

Qu'ils aient 4 ou 13 ans, tous les élèves ont suivi à leur manière l'épopée fantastique de l'équipe française de judo aux Jeux olympiques. Farah, 11 ans, dont cinq sur le tatami d'Aulnay, y trouve une source de motivation. "Ça me donne envie de continuer. Ça me donne encore plus de force", affirme-t-elle.

"Quand je les vois gagner, je me dis que je vais faire le même parcours plus tard."

Farah, 11 ans

à franceinfo

Le parcours d'Amandine Buchard ou encore de Madeleine Malonga, respectivement vice-championnes olympiques en -52kg et -78kg, a débuté dans ce département de Seine-Saint-Denis. Un détail qui a son importance pour Lina. Cette judoka de 13 ans se dit que "c'était des personnes comme nous, qui sont devenues de grandes personnes dans un sport comme le nôtre. Nous aussi, on peut le faire !"

Regagner des licenciés après le Covid

Les exploits des judokas français ont même convaincu son petit frère de sept ans, Naël, de ne finalement pas arrêter le judo en septembre. Il est fasciné par le double champion olympique et double médaillé de bronze Teddy Riner, "parce qu'il a plein de médailles. C'est impressionnant !" Mais Naël reste modeste, il n'envisage pas de gagner autant que Riner (10 fois champion du monde et 5 fois d'Europe), "parce que je ne veux pas dépasser les autres qui sont plus forts. Je veux les copier, mais pas les dépasser", dit-il, beau joueur.

Hadrien de Cayeux, un des professeurs de judo au CSL Aulnay, espère voir de nombreux jeunes s'inscrire en septembre, grâce à l'exposition médiatique offerte par les Jeux. Le club a perdu 80 licenciés depuis le début de l'épidémie et l'arrêt des entraînements et des compétitions. 

"Tous ces superbes résultats sont une chance. Je pense qu'il va y avoir une belle retombée. Je l'espère parce que cela nous ferait du bien."

Hardien de Cayeux, entraîneur au CSL Aulnay Judo

à franceinfo

Juste avant de quitter le dojo et de partir en vacances pour le mois d'août, les jeunes poussent le cri de guerre emprunté aux judokas tricolores : "Bleu, blanc, rouge, cha !"

Reportage de Margaux Queffélec à Aulnay-sous-Bois

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