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La présidente du Comité olympique français Brigitte Henriques démissionne, à un peu plus d'un an de Paris 2024

Sur fond de vives tensions avec son prédécesseur Denis Masseglia, la présidente du Comité national olympique du sport français a mis un terme à son mandat, jeudi.
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Brigitte Henriques, présidente du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le 12 octobre 2022 à Paris. (FRANCK FIFE / AFP)

La crise de gouvernance du Comité national olympique du sport français (CNOSF) prend une autre ampleur. Sa patronne Brigitte Henriques a annoncé, jeudi 25 mai, quitter son poste de présidente de l'instance, lors de l'assemblée générale du CNOSF. Les tensions couvaient ces derniers mois autour de plusieurs dossiers, notamment entre Brigitte Henriques et son prédécesseur Denis Masseglia. À un peu plus d'un an des Jeux olympiques de Paris 2024, l'ancienne footballeuse passe la main. La secrétaire générale du CNOSF, Astrid Guyart, assurera l'intérim a indiqué l'instance dans un communiqué.

Le début de cette crise mêlant affaires financières, démêlés juridiques et luttes de pouvoir remonte à septembre dernier. Un peu plus d'un an après son arrivée à son poste, Brigitte Henriques écarte son secrétaire général Didier Séminet, avant de déposer plainte pour "harcèlement" et "violence psychologique". L'ancien dirigeant de la Fédération française de baseball fait ensuite de même pour "dénonciation calomnieuse" et "abus de confiance".

Mise à l'écart fin 2022

Accusée quelques semaines plus tard d'avoir, dans le cadre de ses anciennes fonctions à la Fédération française de football, soutenu un cadre de la FFF, condamné en 2023 pour harcèlement moral et sexuel, Brigitte Henriques s'écarte un temps de son poste en octobre. De retour à la tête du comité, elle fait face à une plainte devant le Parquet national financier, déposée par Denis Masseglia pour "abus de bien social" après avoir dû rembourser au CNOSF un peu plus de 4000 euros de frais jugés personnels.

>> JO 2024 : six dates pour comprendre la crise qui secoue le Comité olympique français et a conduit à la démission de Brigitte Henriques

Le 16 mai dernier Denis Masseglia demande ensuite, sans succès, la démission de celle qui avait pris sa place après 12 ans à la tête de l'institution. Celle-ci est finalement intervenue neuf jours plus tard. Dans une interview accordée à L'Equipe, mercredi, Brigitte Henriques a affirmé qu'elle avait souhaité tenir un vote de confiance – non prévu par les statuts du CNOSF – ce jeudi matin. Sa prise de parole aura finalement été pour "expliquer devant les membres de l’assemblée générale, les raisons de sa décision", précise l'instance. "Au terme de cette prise de parole, Brigitte Henriques a été applaudie chaleureusement par l’assemblée générale pour sa contribution, son dévouement et le travail de modernisation qu’elle a insufflé au sein de l’institution depuis le début de son mandat."

Amélie Oudéa-Castéra appelle à "rassembler" et "rebondir"

A un peu plus de 400 jours des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, ce nouvel épisode vient secouer un peu plus le sport olympique tricolore. "Un Conseil d’administration élira un(e) Président(e) en son sein dans les trois mois à venir, conformément aux dispositions statutaires de l’institution" précise le CNOSF. En attendant, Astrid Guyart, jusque-là secrétaire générale, tiendra la fonction de présidente. Déjà membre du quatuor qui avait siégé le temps de la mise à l'écart de Brigitte Henriques, l'ancienne escrimeuse devra assurer la transition et faire trouver un peu de sérénité à l'institution. 

Celui ou celle qui prendra sa place devra "rassembler" et "rebondir" estime la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. "Il n'y a pas de vainqueur aujourd'hui", a-t-elle réagi, mais il peut y avoir "une victoire, celle du sursaut éthique et démocratique". La ministre a par ailleurs donné rendez-vous "mardi soir" 30 mai au bureau exécutif du CNOSF pour "faire le point".

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