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Paris 2024 : pour diminuer les frais, Montpellier, Sète et Millau s'associent pour accueillir la flamme olympique

Faire venir la flamme olympique coûte cher : 200 000 euros. La ville de Montpellier va donc partager la note avec Sète et Millau.
Article rédigé par Jérôme Val
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Piscine de Montpellier en mai 2023 (Radio France - Jérôme Val)

Le maire de Montpellier a déjà décoré son bureau avec les mascottes officielles des Jeux et une figurine de Paris 2024. Mickaël Delafosse ne pouvait pas imaginer sa ville sans le passage de la flamme olympique, comme quand elle a traversé la ville en 1992. "Je me souviens, place de la Comédie, les Jeux olympiques d'hiver à Albertville... J'étais enfant et je vois passer la flamme olympique à Montpellier. Et je m'en rappelle !"

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Alors quand le département de l'Hérault a refusé de payer, Mickaël Delafosse n'a pas hésité une seule seconde. Il s'est associé avec les villes de Sète et celle de Millau, dans le département voisin de l'Aveyron. Un ticket à trois pour un coût total de 200 000 euros. La moitié de cette somme est à la charge de Montpellier, mais ça en vaut la peine, veut rassurer l'élu socialiste. "Évidemment, c'est un coût, mais ça a un coût aussi de ne pas le faire. Il y a des endroits où il ne se passe rien. On doit être au rendez-vous de la grande fête du sport. On le fait avec trois collectivités, ce qui permet de partager les coûts. Ça en vaut la chandelle."

"Ça fait partie du décorum olympique"

A partir du 9 mai 2024, la flamme olympique débutera ainsi son parcours partout en France, de Marseille jusqu'à Paris avec en ligne de mire la cérémonie d'ouverture le 26 juillet. Elle va parcourir des milliers de kilomètres et traverser une soixantaine de départements. Un tiers environ d'entre eux ont refusé de payer pour recevoir la flamme, mais elle s'arrêtera donc le 13 mai à Montpellier. Les détails du parcours dans la ville ne sont pas encore finalisés. Seule certitude, elle sera là pour deux heures, pas une minute de plus, mais c'est déjà une chance incroyable, savoure Philippe Jeammet, président du 3MUC, le club de natation de la ville. "Ça va être le top départ de la prise de conscience des gens que les Jeux arrivent vraiment chez nous. En fait, les Jeux olympiques vont passer par Montpellier."

"Cela aurait été étonnant que la flamme ne passe pas par Montpellier, ville la plus sportive de France depuis quelques années."

Philippe Jeammet, président du 3MUC

à franceinfo

Chaque ville mettra l'accent sur une thématique particulière : le nautisme à Sète, les sports nature à Millau. Et Montpellier voudrait jouer ce jour-là notamment la carte des sports urbains. Une bonne chose, mais à condition de voir plus loin que la flamme, estime Thomas Raymond, responsable d'une école de skateboard. "Ça fait partie du décorum olympique que de voir toutes ces manifestations annexes. Tous ces projets, les semaines olympiques et paralympiques, tous ces trucs-là !" Ce qui importe à ses yeux, c'est "le reste : comment on arrive à construire autour de ça quelque chose de solide." Lors de cette fête, la ville espère que les grands noms du sport montpelliérain porteront la torche, comme le décathlonien Kevin Mayer et le handballeur Valentin Porte. 

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