Paris 2024 : l'association France Rein réclame un passe prioritaire pour les personnes atteintes d'insuffisance rénale

Des restrictions de circulation sur les voies sont mises en place pendant toute la durée des Jeux olympiques. L'association demande un pass prioritaire pour les patients sous dialyse afin qu'ils puissent se déplacer vers leur centre de soin.
Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des embouteillages à Paris, avant les JO 2024. (ARNAUD PAILLARD / HANS LUCAS via AFP)

Les restrictions de circulation pendant les Jeux olympiques, qui débutent le 26 juillet, vont poser des problèmes aux personnes qui ont besoin d'une dialyse. Ils sont environ 7 000 en Ile-de-France. D'après France Rein, certains patients rencontreront des difficultés pour se rendre dans leur centre de soin en temps et en heure pour leur dialyse. L'association réclame un passe prioritaire pour ces malades. 

La préfecture de Paris n'a pas donné son feu vert pour laisser circuler ces patients en toute liberté, quelle que soit la zone à traverser. Or, accéder à leur centre de traitement est un besoin vital pour eux. Ces malades dont les reins ne fonctionnent plus ont besoin d'une dialyse, trois fois par semaine. Pendant quatre heures, leur sang est nettoyé puis réinjecté dans leur corps. Sans ces dialyses, la vie des patients est en danger. 

Les dialyses ne peuvent être retardées

Dans les faits, le traitement peut être décalé d'un ou deux jours maximum. Les hôpitaux parisiens ont notamment décalé des rendez-vous pour éviter le jour de la cérémonie d'ouverture, le 26 juillet, ou de certaines épreuves. Mais ces patients viennent de toute l'Ile-de-France, parfois des régions voisines. Ils auront besoin de se déplacer depuis leur domicile ou leur travail vers leur centre de dialyse pendant toute la durée des Jeux. "Lorsqu’il n'y a pas de dialyse pendant un jour ou deux, l'alimentation des patients doit être restreinte, souligne Brigitte Thévenin-Lemoine, vice-présidente de France Rein. C'est compliqué pour eux d'avoir une épée de Damoclès au-dessus de leur tête et de savoir qu'on va repousser leur rendez-vous. La moindre modification de traitement les angoisse énormément.

L'association réclame donc un passe prioritaire pour les patients. "Ce qu'on demande, c'est relativement simple : que les patients puissent se déplacer avec un certificat de leur établissement, de leur équipe médicale, indiquant qu'ils sont dialysés, pour qu'ils puissent se déplacer le plus librement possible et que les forces de l'ordre en soient informées", détaille la vice-présidente de France Rein, Brigitte Thévenin-Lemoine.

Ce laissez-passer réclamé par l'association permettrait aux patients d'emprunter les voies de circulation réservées aux véhicules accrédités pendant toute la durée des Jeux, en voiture, en ambulance ou en taxi.

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