Paris 2024 : "La maire de Paris fait de la politique politicienne sur le dos des Jeux", cingle Amélie Oudéa-Castera après les propos d'Anne Hidalgo

Quatre jours après les propos de la maire de Paris, estimant que les transports publics ne seront pas prêts à temps pour les Jeux olympiques, la ministre des Sports lui a répondu avec virulence, dimanche.
France Télévisions - Rédaction Sport
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Le président du Cojop de Paris 2024, Tony Estanguet, s'exprime aux côtés de la ministre des Sports, Amélie Oudea-Castera (à gauche), et de la maire de Paris, Anne Hidalgo (à droite), avant la signature du protocole pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques et paralympiques, à l'hôtel Beauvau, à Paris, le 23 mai 2023. (J.E.E / SIPA)

Serons-nous prêts pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 sur la question des transports ? Après les propos de la maire de la capitale, Anne Hidalgo, le 22 novembre, estimant qu'"on ne va pas être prêt" sur les transports publics au moment des Jeux, évoquant un nombre et une fréquence de trains insuffisants à certains endroits, la ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castera lui a répondu, sans mâcher ses mots.

Invitée de RTL dans l’émission On refait le sport, dimanche 26 novembre, la ministre s'est exaspérée du comportement d'Anne Hidalgo. "La séquence qui vient de se passer est assez navrante. On a vu la maire de Paris faire de la politique politicienne sur le dos des Jeux, a-t-elle taclé. On va être plus fort que ça. S’il faut livrer des Jeux sans elle, et s’il faut les livrer malgré elle, on le fera", a même martelé Amélie Oudéa-Castera. Pour celle-ci, le plus "inacceptable, c’est qu’elle condamne les équipes qui se démènent. Si elle avait dit on n’est pas encore prêt, je ne lui en aurais pas voulu. Mais là, elle décourage des milliers de personnes. C’est ça qui n’est pas acceptable dans ce moment-là."

"On sera plus fort que ça"

Malgré ces vives critiques, Amélie Oudéa-Castéra a assuré "n'avoir jamais eu de problème" avec Anne Hidalgo. "Je travaille très bien avec ses équipes. Je ne lui ai jamais manqué de respect, la réciproque n’étant pas vraie. Je veux que toutes les personnes qui ont quelque chose à apporter à cette équation des Jeux le fassent. Si elle n’est pas prête à le faire, on sera plus fort que ça", a-t-elle encore rétorqué.

La ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques a aussi évoqué la dernière réunion du Comité d’organisation des Jeux, organisée jeudi 23 novembre. Selon cette dernière, la maire de la capitale, a "fait preuve d’une légèreté assez invraisemblable, en arrivant une demi-heure en retard et en repartant un quart d’heure avant la fin, prétextant ou disant qu’elle avait un mariage et qu’elle ne pouvait pas faire attendre les mariés au moment où j’allais lui répondre ce qu’on allait faire sur le sujet des SDF à Paris", a encore répondu Amélie Oudéa-Castéra.

"Elle a dit que ce sujet [des SDF] la préoccupait mais visiblement la réponse ne l’intéresse pas."

Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports

à RTL

Plus tôt dans la journée, le ministre en charge des transports Clément Beaune avait déjà répondu à la maire de Paris, jugeant "honteux" les propos d'Anne Hidalgo, parlant même d'une "trahison politique". "Est-ce que les infrastructures seront prêtes en temps et en heure? Oui", a répliqué Clément Beaune. "Est-ce qu’il y a encore du boulot ? Oui", a admis le ministre, issu tout comme Anne Hidalgo du parti socialiste. "Mais nous relèverons ce défi historique", a-t-il assuré. La prolongation de la ligne 14 de métro, au nord et au sud, est "dans les temps", selon lui, ainsi que la ligne du RER E, particulièrement ciblée par la maire de Paris. "Quand on est prêt à sacrifier l'image de la France pour éteindre une polémique sur un sujet douteux, on n'est pas à la hauteur de la France", a-t-il ajouté, en référence à la polémique née du déplacement de la maire de Paris à Tahiti

Enfin, il a aussi jugé "prématurée" et "trop brutale", surtout en l'absence de concertation avec les collectivités franciliennes et voisines, l'idée émise par la mairie de Paris de réduire de 70 km/h à 50 km/h la vitesse sur le boulevard périphérique parisien après les JO.

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