Paris 2024 : les organisateurs inquiets d'une recrudescence des cas de Covid-19, à trois semaines des Jeux olympiques

Après des JO de Tokyo sous cloche en 2020, les staffs et les athlètes en lice s'inquiètent et craignent un risque de contamination qui les obligerait à déclarer forfait.
Article rédigé par Emma Sarango
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
A trois semaines des Jeux, les infections au Covid-19 sont en hausse. Les organisateurs des Jeux craignent que ça n'impacte le bon déroulement de la compétition. (HTTPS://IMAGEBROKER.COM/10186143)

À un peu plus de deux semaines des Jeux olympiques, c'est une nouvelle source d'inquiétude pour les organisateurs. La recrudescence des cas de Covid-19, même si elle est difficilement mesurable car peu de patients se font tester, ravive de mauvais souvenirs chez les sportifs. Certains ont en effet déjà vécu des Jeux de Tokyo sous cloche, en 2020. Les athlètes en lice s'inquiètent et craignent un risque de contamination, qui les obligerait à déclarer forfait.

Pour son stage la semaine prochaine à Vichy, l'équipe de France de natation impose des consignes très strictes. Elles sont fixées par le médecin de la fédération, Sebastien Le Garrec.

"L'ensemble du staff fera des tests antigéniques avant d'arriver. Les médias qui seront présents devront réaliser des tests."

Sebastien Le Garrec, médecin de la fédération française de natation

à franceinfo

Voilà un protocole que l'on pensait d'un autre temps, loin d'être une précaution superflue : plusieurs coureurs cyclistes ont attrapé le Covid début juin sur le criterium du Dauphiné, et certains ont été contraints de renoncer au Tour de France. L’une des chances de médailles françaises d'athlétisme, Cyréna Samba-Mayela, a récemment dû déclarer forfait pour les championnats de France. À ce stade, elle n'a toujours pas repris la compétition à deux semaines des JO.

Port du masque pas obligatoire

En cas de symptômes, et si le test antigénique d'un athlète se révèle positif, impossible de concourir dans les épreuves, selon Sébastien Le Garrec, qui est également chef du pôle médical de l'Insep : "Quand on est malade, on ne va pas faire du sport. On sait qu'il y a des risques de cardiopathies à l'effort dans ce cas-là. Néanmoins, on a des gens qui sont asymptomatiques : ce serait évidemment très difficile d'interdire à un athlète parfaitement asymptomatique même s'il est porteur du virus, d'aller faire une finale olympique."

Pour l'instant, le port systématique de masque n'est pas prévu. Des bornes de gels hydroalcooliques seront tout de même installées au restaurant et à la clinique du village des athlètes.

La fédération française de judo a, elle, publié un communiqué, lundi 8 juillet, pour annoncer que le stage de préparation olympique de l'équipe de France masculine au Creps de Montpellier était écourté en raison d'un cas de Covid-19 qui touche l'un des participants à ce stage. Cela ne risque pas d'atténuer les inquiétudes face à une éventuelle recrudescence de l'épidémie à moins de trois semaines du début des Jeux olympiques.

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