Paris 2024 : "Pas de plan B" pour les épreuves dans la Seine, réaffirme le préfet d'Ile-de-France

Le préfet de la région Marc Guillaume a affirmé, mercredi, que les épreuves seront décalées si elles ne peuvent pas se tenir en raison de la qualité de l'eau du fleuve.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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La Seine au niveau du pont Alexandre-III, le 17 juillet 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

L'unique alternative en cas de pollution de la Seine pour les épreuves des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) qui doivent s'y tenir est de les "décaler" de quelques jours, a réaffirmé Marc Guillaume, le préfet de la région Ile-de-France, mercredi 13 mars. "Le comité d'organisation a toujours dit qu'il n'y avait pas de plan B quant à la localisation de ces épreuves", a-t-il encore rappelé devant la presse.

Début août 2023, la répétition générale de l'épreuve de natation en eau libre avait viré au cauchemar pour les organisateurs, forcés de l'annuler en raison de seuils de qualité d'eau du fleuve nettement dépassés, après un épisode pluvieux de très forte intensité.

Les athlètes préoccupés

Dans un récent entretien accordé à l'AFP, la championne olympique en titre de la spécialité, la Brésilienne Ana Marcela Cunha n'a pas caché sa "préoccupation". "Les organisateurs insistent pour que les épreuves aient lieu là-bas", a-t-elle déploré, réclamant une alternative "au cas où cela ne serait pas possible de nager" dans le fleuve.

"Nous travaillons à ce que les épreuves se tiennent dans la Seine, lui a répondu Marc Guillaume. Si les prélèvements d'eau qui y seront réalisés montrent qu'on a des difficultés, il faut décaler les épreuves avec les jours de contingence" prévus, soit "un ou deux jours", a-t-il développé.

Prévues entre le pont Alexandre-III et la tour Eiffel, les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août) et de nage en eau libre, désormais appelée natation marathon (8 et 9 août), restent menacées par de fortes précipitations qui dégraderaient l'eau de la Seine, via le rejet dans son lit des eaux usées mélangées aux eaux pluviales.

"Des pluies pour lesquelles les capacités ne suffiraient pas"

Depuis une décennie, l'Etat et les collectivités locales franciliennes ont investi 1,4 milliard d'euros dans des travaux destinés à rendre le fleuve baignable pour le grand public, sur des sites définis et sécurisés, au lendemain des JO.

Un bassin de stockage pouvant accueillir près de 50 000 m3, soit l'équivalent de 20 piscines olympiques, est ainsi en voie d'achèvement près de la gare d'Austerlitz, entre autres ouvrages destinés à limiter et nettoyer les rejets d'eaux usées."Il reste statistiquement quelques pluies dans l'année pour lesquelles ces capacités de stockage ne suffiraient pas", a reconnu Marc Guillaume, pour qui "l'objectif de dépolluer à 75% sera tenu".

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