"Chasse aux pauvres", "restriction de nos libertés publiques"... David Belliard, adjoint à la maire de Paris, redoute les conséquences des JO

David Belliard s'est notamment interrogé sur les conditions pour circuler lors de la cérémonie d'ouverture, du 18 au 26 juillet à Paris, avec notamment l'obligation d'obtenir un QR code.
Article rédigé par franceinfo
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David Belliard lorsqu'il était président du groupe EELV à la mairie de Paris, en 2020. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Je ne pense pas être un trouble fête, je pense être responsable". Invité de franceinfo vendredi 10 mai, David Belliard, adjoint à la maire de Paris chargé notamment de l'espace public et des mobilités, redoute que les Jeux olympiques (JO) aient des conséquences néfastes, malgré leurs "aspects positifs". "Est-ce que ces Jeux vont être vraiment un accélérateur pour le bien commun ou un accélérateur de mouvements que nous observons ?", se demande l'élu Les Écologistes. Il cite "la chasse aux pauvres, la chasse aux plus précaires, aux plus en difficulté ou la restriction, encore, de nos libertés publiques".

David Belliard s'interroge notamment sur les conditions posées pour circuler dans le secteur de la cérémonie d'ouverture, du 18 juillet et jusqu'au 26 à 13h, jour où elle se tiendra.

La crainte d'installer "des lois encore plus liberticides" 

Un laissez-passer, sous forme de QR code, sera indispensable, qu'on se déplace à pied, à vélo ou à bord d'un véhicule motorisé. Le 26 juillet, à partir de 13h, ceux avec un billet pourront y accéder sans QR code, et les véhicules motorisés seront interdits, à l'exception des véhicules de sécurité et de secours. Le QR code en question sera délivré une fois "qu'on aura vérifié que vous ne représentez pas de danger pour la sécurité", rappelle-t-il.

"Quelles sont ces évaluations, quelles vont être aussi l'usage des données collectées pour l'émission de ce QR code, tout ça reste encore en suspens ou assez flou", pointe-t-il. "Je ne voudrais pas qu'on profite de ces JO pour tester, installer des lois encore plus liberticides que ce que nous connaissons aujourd'hui", ajoute-t-il.

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