JO de Paris 2024 : l'accès des taxis aux périmètres rouges assoupli après la demande des principaux syndicats de compensations financières

"Les véhicules taxis et VTC peuvent désormais accéder aux périmètres rouges", annonce le ministre des Transports, Patrice Vergiete, mercredi sur X. Plusieurs syndicats de taxis et VTC lui ont adressé une lettre, ils considèrent leur profession "profondément entravée" par les JO.
Article rédigé par franceinfo
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Un taxi de la marque Tesla, à Paris, le 12 novembre 2014. (ERIC PIERMONT / AFP)

Assouplissement du dispositif. Les taxis et VTC pourront désormais accéder aux périmètres rouges autour des sites olympiques de Pairs 2024, a annoncé sur X mercredi 1er août, le ministre des Transports Patrice Vergriete. Une décision, écrit-il, pour "faciliter la pose et la dépose des spectateurs" et prise avec le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez.

Une décision, quelques heures après la révélation d'une lettre envoyée au ministre, de la part des représentants de taxis et VTC. "Les épreuves des Jeux olympiques ont bel et bien commencé et pour l'ensemble des taxis, c'est une grande déception", écrivent les principaux syndicats de la profession dans un courrier adressé au ministre des Transports Patrice Vergriete, que franceinfo a pu consulter jeudi 1er août. Car si la France doit accueillir 15 millions de touristes venus du monde entier pour ce grand événement sportif, les chauffeurs n'y trouvent pas leur compte. Les syndicats veulent que les "taxis soient éligibles à un fonds de compensation financière", car leur "activité est profondément entravée" par les JO depuis plusieurs mois. 

Ces compensations doivent couvrir une période allant "de mars à fin octobre 2024", expliquent ces syndicats de taxis. Ils estiment que les chauffeurs "subissent une perte d'activité significative depuis le printemps", à cause des restrictions de circulations pour les premiers montages en vue des Jeux de Paris 2024 ou encore à cause de la "privatisation de très nombreux lieux d'évènements en Île-de-France", comme le Stade de France ou Paris La Défense Arena.

La ville de Marseille également touchée

À Paris et aux alentours, leur activité est ralentie dans "les zones les plus importantes pour les taxis parisiens, telles que les centres de congrès, les salles de spectacle et de sport et le 'triangle d'or'" au cœur de la capitale.

Les taxis franciliens se retrouvent ainsi "privés d'une partie significative de leur fonds de commerce, monopolisé pour les Jeux olympiques et paralympiques" mais ils ne sont pas les seuls concernés, insistent les signataires du courrier. Ils prennent l'exemple de Marseille, désertée par les croisiéristes "pour éviter de se retrouver dans l'encombrement de la ville", selon eux.  

Jusqu'à "50%" de baisse de revenus

Ces syndicats de taxis reprochent au gouvernement d'avoir "incité les citadins à partir en congés ou en télétravail" et d'avoir "dissuadé les organisateurs d'événements professionnels". Depuis le début des Jeux olympiques, des périmètres de sécurité ont été mis en place et de "nombreuses stations de taxis en zones rouges, et même bleues" ont été neutralisées, ce qui "restreint drastiquement l’activité des taxis". 

Les chauffeurs de taxis "ont jusqu'à présent fait preuve d’une grande résilience", mais ils se trouvent "désormais dans une situation critique", avec des baisses de revenus de "40% voire 50% dans certaines situations", expliquent les principaux syndicats de taxis. Pour eux, ce "préjudice anormal" est indéniablement causé "directement" par les Jeux olympiques. Ils demandent à être reçus au ministère des Transports "pour déterminer les modalités" de ce fonds de compensation. 

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