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Paris 2024 : l'Assemblée nationale adopte en première lecture le projet de loi "Jeux olympiques" et son volet sécurité

Ce texte de loi, critiqué par l'opposition de gauche, a été largement approuvé, par 400 voix contre 93.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les anneaux olympiques devant l'hôtel de ville de Paris, le 21 mars 2023. (MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

C'est fait. L'Assemblée nationale a largement adopté, mardi 28 mars, le projet de loi "Jeux olympiques et paralympiques". Ce texte comprend un large volet sécuritaire pour préparer et protéger la grand-messe du sport mondial qui se déroulera en France à partir du 26 juillet 2024.

>> Avant Paris 2024, comment la surveillance de masse est devenue une discipline olympique.

Déjà confortablement validé au Sénat, le projet de loi a été approuvé par 400 voix contre 93, malgré l'inquiétude d'une partie de l'opposition qui le considère comme un cheval de Troie pour renforcer et pérenniser au-delà des Jeux des outils de surveillance de la population, à l'instar de la vidéosurveillance algorithmique.

Une expérimentation de la vidéosurveillance dite "intelligente"

L'article le plus controversé, sur la vidéosurveillance dite "intelligente", ouvre la voie à une expérimentation qui associerait images prises par des caméras et drones, et algorithmes. L'expérimentation concernera les "manifestations sportives, récréatives ou culturelles" d'ampleur. Elle doit s'arrêter au 31 décembre 2024 mais pourrait débuter dès la promulgation de la loi, et concerner par exemple la prochaine Coupe du monde de rugby en septembre-octobre.

La majorité présidentielle et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ont insisté sur les garde-fous et défendu à l'envi le procédé: analyser les images pour détecter automatiquement des faits ou gestes potentiellement à risque, et les signaler à des agents derrière un mur d'écrans pour qu'ils envoient des collègues vérifier la situation ou intervenir. Mais la liste des "événements" et comportements à détecter sera fixée par décret. Au grand dam des députés de l'alliance de gauche Nupes, qui s'inquiètent de ce qui sera retenu.

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