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JO 2024 : le coût de la sécurité, un casse-tête pour le budget des villes hôtes

Alors que le Comité international olympique (CIO) s'apprête à attribuer l'organisation des Jeux olympiques de 2024 et 2028, mercredi, le coût de la sécurité est difficile à évaluer. 

Article rédigé par Cécilia Arbona
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Thomas Bach, le président du Comité international olympique, doit voter avec les autres membres du CIO mercredi 13 septembre, à Lima au Pérou, pour attribuer les Jeux olympiques de 2024 et 2028. (FABRICE COFFRINI / AFP)

Le Comité international olympique attribue l'organisation des Jeux olympiques de 2024 et 2028 mercredi 13 septembre, à Lima, au Pérou. Paris devrait se voir attribuer les JO de 2024, après que Los Angeles a trouvé un accord financier avec le CIO cet été pour récupérer l'édition 2028. Parmi les nouveaux facteurs à prendre en compte pour les villes organisatrices, la question de la sécurité pèse de plus en plus lourd dans le budget des candidats.  

Paris mentionne pour l'instant un budget prévisionnel de plus de 6 milliards d'euros pour assurer la sécurité des Jeux olympiques en 2024. Mais, dans le passé, les factures réelles ont été systematiquement plus lourdes dans les villes organisatrices de l'évènement sportif. Une des grandes inconnues est en fait le coût que va représenter la sécurité des athlètes et celle des spectateurs. 

120 000 agents de sécurité et de secours 

Pour 2024, plus de 49 000 policiers et gendarmes seraient mobilisables en Île-de-France. Pour compléter le dispositif, Paris pourrait faire appel à 21 000 secouristes et 50 000 agents de sécurité privée. Cependant, sept ans avant l'évenement, il est impossible d'imaginer à quoi ressemblera la menace terroriste. Il est par conséquent difficile d'évaluer la riposte à cette menace dans un budget précis. 

C'est un surcoût en termes de sécurité privée, de sécurité publique et de sécurité internationale aussi

Alain Mercier, rédacteur en chef du site francsjeux.com

à franceinfo

"On sait que pour les Jeux olympiques, il y a des alliances, explique Alain Mercier, rédacteur en chef du site spécialisé francsjeux.com. L'État français ne va pas assurer la sécurité seul : les Britanniques, les Américains, les agences internationales s'en mêlent." D'après lui, la question qui préoccupe le CIO n'est pas celle des surcoûts liés à la sécurité mais plutôt celle de l'attractivité des JO. "Ils sont très inquiets à l'idée que des villes décident de ne plus être candidates, effrayées par le coût des Jeux. Après, que les budgets augmentent à l'arrivée, ce n'est pas tellement leur problème."

Malgré les tensions liées au dernier essai nucléaire nord-coréen, les prochains Jeux Olympiques d'hiver auront bien lieu à Pyongchang, en Corée du Sud, au mois de février 2018. Thomas Bach, le président du Comité international olympique, a répété qu'il n'y avait pas de plan B pour organiser l'événement ailleurs. 

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