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JO de Paris 2024 : financement, billetterie, sécurité... Emmanuel Macron fait le point à deux ans des Jeux

Dans une interview accordée au quotidien "L'Equipe", le président de la République a assuré que la France serait prête.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République, Emmanuel Macron, sur le perron de l'Elysée, à Paris, le 22 juillet 2022. (ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)

Il a mouillé la chemise. A deux ans de l'ouverture des JO de Paris 2024, Emmanuel Macron a convoqué, lundi 25 juillet, un Conseil olympique, qui lui a permis de replacer l'Etat au cœur de la préparation des JO-2024, entouré d'une dizaine de ministres. Le but de cette "réunion de chantier" était de passer en revue tous les dossiers afférents aux JO (26 juillet - 11 août 2024), et de signer la mobilisation à tous les étages de l'Etat. Il a ensuite accordé un entretien au quotidien L'Equipe (pour abonnés), paru mardi, dans lequel il a assuré que la France serait prête : "On est à deux ans jour pour jour du début des Jeux. Maintenant, c'est vraiment un contre-la-montre."  Franceinfo vous résume ce qu'il faut en retenir.

Pas d'impôt supplémentaire

Le budget de ces Jeux reste un sujet sensible. Il a cristallisé nombre d'inquiétudes ces derniers mois, notamment en raison de l'inflation née principalement du conflit en Ukraine. Dans l'entretien, Emmanuel Macron a souligné "qu'il y a des solutions pour y répondre et qu'il n'y a pas de dérives de nos coûts". "Dans ce contexte-là, j'ai réaffirmé un principe simple : il n'y aura pas d'impôt JO. Les Jeux doivent financer les Jeux", a-t-il insisté.

Les discussions entre le Comité international olympique (CIO) et le Comité d'organisation des JO (Cojo), dont le budget de 4 milliards est quasi intégralement financé par des recettes privées, pour tenter de cerner des pistes d'économies, avaient déjà été entamées il y a quelques semaines. Les organisateurs, dont le budget est garanti par l'Etat, doivent encaisser le choc inflationniste et procèdent cette année à une revue budgétaire. Le président du CIO Thomas Bach, présent à Paris, a d'ailleurs rencontré Emmanuel Macron lundi pour aborder ce sujet.

Une billetterie pour tous

Le président de la République a affirmé que l'Etat "va acheter 400 000 billets" à l'occasion des JO, "qu'il distribuera aux jeunes et scolaires, surtout les moins de 16 ans", mais aussi, entre autres, à des "bénévoles qui contribuent aux Jeux et au sport en France". En tout, 10 millions de billets seront mis en vente pour les JO et près de 3,4 millions pour les Jeux paralympiques de Paris, selon le site internet des organisateurs.

La "billetterie populaire" évoquée par le président sera également destinée "aux personnes en situation de handicap, à leurs aidants et aux fonctionnaires de l'Etat et des collectivités qui aident à ces Jeux, particulièrement les catégories B et C", a précisé le chef de l'Etat. Elle "aura pour but de faciliter l'accès au sport et de permettre à ceux qui auront contribué au rayonnement des Jeux d'accéder à des compétitions, là où ils n'auraient peut-être pas pu se les payer", a-t-il estimé.

Des Jeux en toute sécurité

Le président de la République a évoqué la sécurité, un thème sensible depuis les incidents survenus lors de la finale de Ligue des champions au Stade de France. "On met toutes les chances de notre côté, par l'anticipation et l'organisation", a-t-il affirmé. Ainsi, les événéments culturels ou sportifs qui se tiennent habituellement durant la quinzaine olympique auront lieu avant ou après "afin de ne pas mobiliser les forces de l'ordre".

Il veut que la France puisse "assurer en toute sécurité la cérémonie d'ouverture et les Jeux dans leur durée, tout en étant capable de faire face à des événements ailleurs en France qui pourraient survenir en parallèle, comme des grands feux ou une attaque terroriste".

"Cela veut dire que nous devons avoir des réserves et ne pas mobiliser tout le monde."

Emmanuel Macron

à "L'Equipe"

Le président promet ainsi la création de "onze nouvelles unités mobiles qui resteront au-delà des Jeux" et la mobilisation de la sécurité privée. "A partir de la rentrée, nous allons très fortement augmenter le volume de recrutement dans ce secteur et financer des formations", ajoute-t-il. Concernant la cérémonie d'ouverture, prévue sur la Seine, le président assure qu'il n'est pas question de revoir l'ambition.

Des transports à la hauteur

Concernant les éventuelles menaces de grève durant les Jeux, le président a déclaré que "tout sera fait afin que l'on ne soit pas tributaire et exposé à un risque de mobilisation sociale pendant cet événement". Il a rappelé notamment l'existence du service minimum en cas de grands événements.

"J'ai confiance dans l'esprit de responsabilité de celles et ceux dont le travail même est de servir le public."

Emmanuel Macron

à "L'Equipe"

Le président veut aussi que l'accessibilité des transports soit améliorée, "qu'il s'agisse des bus, des VTC et des taxis, on n'est pas encore au niveau". Le métro parisien, lui, est "beaucoup plus dur" à rendre adaptable, selon le chef de l'Etat. "On n'arrivera pas à changer tout le métropolitain d'ici à 2024", a-t-il estimé.

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