JO de Paris 2024 : "lieux refuges", interprètes, avocats spécialisés... Un très large dispositif d'accompagnement des victimes de vol ou d'agression mis en place à Paris

Plusieurs centaines de points d'accueil sont ouverts dans la capitale pendant les Jeux olympiques, et des interprètes sont dépêchés pour aider les touristes étrangers.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un point d'accueil pour les victimes, françaises comme étrangères, est mis en place sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris, jusqu'à la fin des Jeux olympiques. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS)

Pour garantir la sécurité du public pendant toute la durée des Jeux olympiques, un dispositif exceptionnel d'accompagnement des victimes de vol ou d'agression, qu'elles soient françaises ou étrangères, a été mis en place. Une carte interactive, sous la forme d'un QR code, est affichée dans les commissariats ou sur les zones de festivités. Des points d'accueil ont également été installés dans Paris, avec des interprètes dans plus de 90 langues.

L'association Paris aide aux victimes a voulu se mettre dans la peau d'un touriste en cas de vol,  d'agression, ou autre. Elle a mis en place, partout dans Paris, des points d'accueil et des équipes mobiles. "L'équipe mobile est constituée d'un psychologue et d'un juriste. Ils vont sur place auprès de cette victime, pour qu'elle n'ait pas à se déplacer, détaille Carole Damiani, la directrice de l'association. On va identifier ses besoins, on va la rassurer et on va s'occuper de ce dont elle a besoin : soit un besoin psy, soit un besoin d'information." Les personnes accueillantes "parlent les langues les plus courrantes, poursuit Carole Damiani. Et nous avons accès à une plateforme d'interprétariat."

350 "lieux refuges" dans des commerces

Des "lieux refuges" ont été installés dans Paris, notamment sur le parvis de l'Hôtel de ville, pour les victimes de violences sexistes et sexuelles, précise l'adjoint au maire en charge de la sécurité, Nicolas Nordman : "On a également signé une convention avec l'association Umay, qui est une plateforme numérique que l'on peut télécharger, dans laquelle on peut trouver tous les lieux sûrs. Ce sont des restaurants, des bars, des commerces qui acceptent de rentrer dans le dispositif, explique l'adjoint. On a aujourd'hui 350 commerces qui sont dans le dispositif à Paris." 

"Quand vous êtes une femme en insécurité quelque part dans une rue, avec l'application vous pouvez trouver un lieu dans lequel vous allez être mise en sécurité, accompagnée."

Nicolas Nordman, adjoint au maire de Paris en charge de la sécurité

à franceinfo

2 000 policiers municipaux ont été formés à ce type de violences, ce qui va faciliter le travail de la justice, d'après Laure Beccuau, la procureure de Paris. "Au sein du Palais de justice, le bureau d'aide aux victimes va être ouvert sept jours sur sept à des horaires très élargis. Si les victimes pensent tribunal, elles seront là aussi accueillies. Au sein de la juridiction, les audiences de comparution immédiate vont se multiplier, anticipe Laure Beccau. Qui dit audience, dit dossier des victimes. Et là aussi, ces victimes vont être accompagnées grâce au soutien du Barreau. Il y aura aussi des avocats spécialisés." En espérant que tout se passe au mieux et que le dispositif serve le moins possible, confie la procureure. 

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