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Le budget des JO 2024 va "être touché par l'inflation", souligne Tony Estanguet

À deux ans de la cérémonie d'ouverture, le triple champion olympique Tony Estanguet, président du comité d'organisation des J0 2024, se veut rassurant, même s'il concède que le budget des Jeux olympiques a été fragilisé par le Covid-19 et la crise internationale.

Article rédigé par franceinfo
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Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO-2024, le 13 avril 2022, à Paris. (FRANCK FIFE / AFP)

"Notre objectif, c'est de garder la maîtrise budgétaire comme nous le faisons depuis le premier jour", a réagi lundi 25 juillet sur franceinfo Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO 2024, alors qu'Emmanuel Macron organisait dans la matinée une "réunion de chantier" avec une dizaine de ministres, dont ceux des Sports et de l'Intérieur. 

franceinfo : Pourquoi ce slogan, dévoilé aujourd'hui : "Ouvrir grand les Jeux" ?

Tony Estanguet : Cela fait écho à l'ambition de réaliser pour la première fois la cérémonie d'ouverture en centre-ville, sur la Seine. De déplacer les Jeux en dehors des stades : au pied de la tour Eiffel, dans les jardins du château de Versailles, au Grand Palais, aux Invalides. Et puis, c'est aussi ouvrir grand les Jeux aux défis de notre société. En réduisant les émissions carbones, par exemple : nous voulons réduire de moitié le bilan carbone des Jeux par rapport aux éditions passées. Ou bien en relevant le défi de la parité : pour la première fois dans l'histoire des Jeux, il y aura le même nombre d'athlètes, hommes et femmes au départ des compétitions.

L'une des solutions évoquées par l'Élysée pour compenser l'augmentation des dépenses liées à l'inflation, c'est de toucher à la "réserve pour aléas" [une enveloppe de secours de 315 millions d'euros prévus dans le budget]. N'est-ce pas un peu risqué ?

Notre objectif, c'est de garder la maîtrise budgétaire comme nous le faisons depuis le premier jour. Le budget des Jeux est de 4 milliards d'euros, financés à 98% par de l'argent privé. Nous avions prévu effectivement 315 millions de réserve pour aléas. Nous rentrons actuellement dans les deux dernières années de préparation. Il ne faut surtout pas consommer cette réserve en une seule année mais elle a bien vocation à être dépensée et utilisée pour la réussite des Jeux. C'est donc une des options qui va être débattue dans les prochains mois. Entre le Covid et la crise internationale, nous n'avons pas été épargné. Oui, il va y avoir de l'inflation. Et oui : Paris 2024 va être touché par cette inflation, comme toutes les entreprises en France. À nous de trouver des solutions d'économie ou de rechercher des partenaires pour être capables d'augmenter encore un peu le budget.

Concernant la sécurité, les discussions de ce matin n'ont pas remis en cause les cérémonies d'ouverture sur la Seine et à la Concorde. C'est un soulagement pour vous ?

J'étais très serein sur ce sujet parce que la sécurité est une priorité depuis le premier jour pour Paris 2024. Quand nous avions décidé d'organiser cette cérémonie d'ouverture sur la Seine, c'était après avoir débattu de longs mois sur ces questions de sécurité. Donc, effectivement, le président de la République et le ministre de l'Intérieur ont réaffirmé leur total soutien à ce concept. Là, nous sommes dans une phase opérationnelle : nous mettons en place des dispositifs de sécurité exceptionnels pour un événement exceptionnel. Nous allons être regardé par plus d'un milliard de personnes à l'occasion de cette cérémonie alors nous avons envie que la France rayonne. De voir un grand moment de célébration, de fierté nationale.

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