Matmut Atlantique, Allianz Riviera, Orange Vélodrome... Pourquoi les stades sont renommés temporairement, sans aucune marque, le temps des JO de Paris 2024

Article rédigé par Joanna Yakin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le stade Vélodrome, antre de l'Olympique de Marseille, en 2016. (COLIN MATTHIEU / HEMIS.FR / HEMIS.FR via AFP)
Il s'agit d'une disposition visant à respecter le règlement fixé par la Charte internationale olympique, qui proscrit l'usage des marques au dessus des stades.

Ne dites plus Matmut Atlantique, Allianz Riviera ou encore Orange Vélodrome, mais "stade de Bordeaux", "stade de Nice" ou "stade de Marseille". Des enceintes sportives ont effectivement dû perdre leur nom officiel pour les Jeux olympiques et paralympiques 2024. Il ne s'agit pas d'une coquetterie, mais du respect de la Charte internationale olympique.

L'article 50 de la Charte olympique

L'article 50 intitulé "Publicité, démonstrations, propagande", interdit effectivement l'usage de nom de marques par les stades pendant les JO. "Sauf autorisation pouvant être accordée à titre exceptionnel par la commission exécutive du CIO, aucune forme d’annonce publicitaire ou autre publicité ne sera
admise dans et au-dessus des stades, des enceintes et autres lieux de compétition qui sont considérés comme faisant partie des sites olympiques", peut-on lire. 

Le Groupama Stadium de Lyon est donc lui aussi rebaptisé "stade de Lyon" le temps des Jeux, tandis qu'à Paris l'AccorArena Bercy sera plus sobrement appelée "Arena Bercy". A l'inverse, aucun changement pour le Parc des Princes, dont le nom ne contient aucune référence à une marque et ne contrevient donc pas au règlement. Idem pour la Beaujoire à Nantes.

Retrait de panneaux et bâches déployées

Pour se conformer au règlement, les stades ont donc également dû agir pour masquer leurs enseignes en les retirant ou en les cachant. "Ces derniers jours, les panneaux "Orange Vélodrome" trônant habituellement sur les façades [des tribunes] Jean-Bouin et Ganay ont été enlevés et le naming traditionnel remplacé par celui de 'Stade de Marseille'", rapporte notamment La Provence, le 16 juillet. A Nice, une banderole aux couleurs des JO a été déployée par dessus linscription "Allianz Riviera", rapporte pour sa part le site Actu Nice.

Il y a un an, les élus marseillais s'étaient d'ailleurs inquiétés de cette mesure, craignant d'avoir l'obligation en échange d'apposer le logo "Paris 2024" sur le toit du Vélodrome. "Le Vélodrome est le temple du football à Marseille, avec son club historique. Apposer Paris sur le stade serait très mal vécu par les Marseillaises et les Marseillais", avait notamment expliqué Samia Ghali après avoir envoyé un courrier à Tony Estanguet, président du comité d'organisation des JO.

La même règle à l'Euro 2024 

Cette règle n'est pas propre aux Jeux olympiques, puisque certains stades de l'Euro 2024, en Allemagne, ont été également renommés le temps de la compétition. La célèbre Allianz Arena, l'enceinte du Bayern Munich, avait par exemple été rebaptisée Munich Football Arena. Sept autres stades allemands ont également été renommés, précise Ouest France

À regarder

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.