Paris 2024 : commerçants et restaurateurs déplorent une baisse de fréquentation "sans précédent"

"Malgré les prévisions optimistes, l'activité est en berne depuis le mois de juin, de nombreux professionnels constatent une baisse de 30% de leur chiffre d'affaires par rapport aux années précédentes", dénoncent plusieurs fédérations.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un bar à Paris entouré de barrières, le 12 juillet 2024. (ERIC BRONCARD / HANS LUCAS / AFP)

Alors que la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques approche à grands pas, plusieurs fédérations représentant commerçants, exploitants de restaurants, bars et clubs à Paris déplorent "une baisse d'activité et de fréquentation inédite", pointant notamment dans un communiqué vendredi 19 juillet "les lourds dispositifs de sécurité" liés aux Jeux olympiques.

"Malgré les prévisions optimistes, l'activité est en berne depuis le mois de juin, de nombreux professionnels constatent une baisse de 30% de leur chiffre d'affaires par rapport aux années précédentes", écrivent dans ce texte le GHR et l'Umih, organisations représentant restaurateurs et hôteliers, la Confédération des commerçants de France, le Sneg & co et Culture Nuit (lieux festifs).

"À l'évitement de Paris par les vacanciers à cette période, au bilan touristique marqué par l'inflation et la météo défavorable de ce début de saison, se sont ajoutés un contexte politique anxiogène et les lourds dispositifs de sécurité (périmètre Silt, pass Jeux, barrières…) avec des conséquences désastreuses sur l'économie de nos établissements", regrettent les organisations.

"Effet repoussoir" des barrières dans certaines rues 

"Si garantir la sécurité des visiteurs des Jeux Olympiques reste une priorité absolue, nous déplorons le manque de clarification et d'information de la part des autorités publiques concernant ces restrictions, afin que nos activités qui nécessitent, anticipation et organisation, puissent se préparer sereinement", poursuivent-elles.

"Les restaurants et brasseries parisiennes installées sur la place du Trocadéro souffrent par exemple de restrictions d'accès telles que leur fréquentation a chuté de 70%" tandis que pour d'autres, "ce sont les barrières installées dans les rues emblématiques de la capitale qui ont un effet repoussoir chez les consommateurs".

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a "dans tous les dispositifs de sécurité élaborés" voulu "conserver un équilibre entre haut niveau de sécurité nécessaire à la bonne organisation de l'évènement et poursuite des activités quotidiennes qu'elles soient commerciales, culturelles ou associatives", a réagi la préfecture de police, auprès de l'AFP.

"De nombreuses petites entreprises risquent de mettre la clé sous la porte"

"A ce titre, de nombreuses dérogations ont été prévues et les conditions d'accès dans les périmètres [de sécurité] ont particulièrement été assouplies pour les professionnels et tout particulièrement pour les restaurateurs", a ajouté la préfecture de police.

La préfecture de police cite, par exemple, la mise en place de "créneaux dérogatoires pour les livraisons" ou "la possibilité, après obtention d'un 'pass jeux', de pénétrer dans le périmètre gris [aussi appelé périmètre Silt, de protection antiterroriste] uniquement pour se rendre dans un restaurant".

Estimant que "de nombreuses petites entreprises risquent de mettre la clé sous la porte", les organisations des commerçants et restaurateurs demandent que "les conditions et modalités d'indemnisation des entreprises affectées soient établies rapidement".

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