Paris 2024 : découvrez les médailles des Jeux olympiques et paralympiques, serties d'un morceau de tour Eiffel

Les équipes de Paris 2024 ont dévoilé, jeudi, les médailles que recevront les athlètes aux Jeux olympiques et paralympiques. Les sportifs qui monteront sur le podium emporteront chez eux un bout de tour Eiffel.
Article rédigé par franceinfo: sport, Simon Bardet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Les médailles d'or (olympique), d'argent (paralympique) et de bronze (olympique) qui seront remises aux athlètes lors des Jeux de Paris 2024. (© Paris 2024)

Il n'y aura pas que de l'or, de l'argent et du bronze sur les podiums des Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été. Les athlètes qui décrocheront une médaille repartiront également – quelle que soit la couleur du métal – avec 18 grammes de fer puddlé, utilisé dans la construction de la tour Eiffel. Au total, le précieux objet, dévoilé jeudi 8 février, avec un hexagone dans son centre, fait 85 millimètres de diamètre, pour 9,2 millimètres d'épaisseur, avec un poids qui va de 529 grammes pour l'or à 455 grammes pour le bronze.

C'est LA particularité des médailles olympiques et paralympiques : les équipes de Paris 2024 ont souhaité intégrer un bout de tour Eiffel dans chacune des récompenses. "La Société d'exploitation de la tour Eiffel nous a permis d'accéder au stock du fer puddlé, afin d'utiliser les bouts de tour Eiffel d'origine, qui sont enlevés lorsqu'elle est rénovée. Ces morceaux sont conservés et on a pu en récupérer pour créer plus de 5 000 médailles", a révélé Joachim Roncin, directeur du design de Paris 2024, lors d'une présentation en avant-première place Vendôme, le 31 janvier. Au total, 91,512 kg ont donc été récupérés pour la confection du Graal de tous les athlètes.

Les médailles d'or paralympique (ruban rouge) et olympique (ruban bleu) accrochées à la tour Eiffel. (© Paris 2024)

Ce résultat est le fruit d'une réflexion tripartite des équipes créatives de Paris 2024, de la maison de joaillerie Chaumet et de la Commission des athlètes. Martin Fourcade, président de cette Commission, détaille ses exigences : "Cette médaille est très symbolique, mais elle va bien au-delà. Elle devait être belle, attractive, car c'est le seul élément matériel qu'un sportif garde des Jeux. Repartir des Jeux avec une médaille, c'est aussi avoir un bout d'histoire à la maison. Avec celle-ci, les sportifs ramèneront un bout de tour Eiffel dans leur pays."

"On a traité cette médaille comme un bijou"

Une fois les exigences de Paris 2024 enregistrées, la maison Chaumet s'est lancée dans le travail de création. "On a traité cette médaille comme un bijou, raconte Clémentine Massonnat-Schaller, responsable création haute joaillerie chez Chaumet. Le morceau de tour Eiffel a une forme hexagonale, car c'est un symbole pour la France. On l'a placé au centre de la médaille, en ajoutant un travail de lumière tout autour. Cela représente le rayonnement de la France, des performances sportives, de la créativité."

"On sait que tous les yeux seront rivés sur la médaille cette année, enchaîne Benoît Verhulle, chef d'atelier chez Chaumet. Pour avoir ces jeux de lumières, nous avons opté pour un facettage irrégulier, légèrement en relief. On s'est beaucoup attaché à ce rayonnement, car la médaille devait symboliser la France, mais aussi Paris, la ville lumière. Elle doit aussi mettre l'athlète en valeur, il fallait que l'objet soit à la dimension de son effort. Il fallait que ça brille ! »

Les médailles olympiques, avec le véritable morceau de tour Eiffel, qui seront remises à ceux qui monteront sur le podium. (© Paris 2024)

Cet hexagone en fer puddlé n'est pas la seule originalité de ces médailles, créées par la maison Chaumet et gravées sur la tranche au nom de chaque discipline. Si le revers de la médaille paralympique représentera la tour Eiffel vue du dessous, avec "Paris 2024" écrit en braille, il sera orné de la déesse de la victoire Athéna Nikè devant le Stade panathénaïque, et du Parthénon sur les récompenses olympiques. Un décor immuable depuis 2004 sur cette "face CIO", auquel Paris 2024 a eu le droit d'ajouter… la tour Eiffel, véritable star du projet.

Le revers des médailles olympiques, représentant la déesse de la victoire Athéna Nikè devant le Stade panathénaïque, le Parthénon (à gauche) et la tour Eiffel. (© Paris 2024)

Elle se retrouve également sur le ruban, fabriqué par la maison Neyret et orné des croisillons du monument parisien. Il sera bleu pour les médailles olympiques, rouge pour les paralympiques, et directement intégré dans la médaille.

Les médailles non distribuées seront détruites

Au total, 5 084 médailles sont en cours de production par la Monnaie de Paris. Elles sont toutes en matériau recyclé : l'or et l'argent ont déjà été utilisés et sont réemployés dans la fabrication de la récompense. Le bronze provient, quant à lui, de chutes de médailles récupérées par la Monnaie de Paris depuis un an. 

Par rapport aux récompenses olympiques, seuls le ruban et le logo diffèrent sur les trois médailles paralympiques. (© Paris 2024)

Toutes ces médailles ne seront pas distribués lors des Jeux olympiques et paralympiques, mais Paris 2024 est obligé de prévoir large. Par exemple, sur un relais en natation, entre quatre et huit nageurs différents peuvent prendre part à la compétition (qualification et finale). Il faut donc fabriquer huit médailles de chaque métal, au cas où, quitte à n'en distribuer finalement que quatre. Mais n'espérez pas en récupérer une à la fin de la compétition, c'est impossible.

Le design du revers des médailles paralympiques représente la tour Eiffel vue du dessous, avec "Paris 2024" écrit en braille. (© Paris 2024)

Certaines repartent au CIO et au Comité international paralympique en cas de réattribution future – découvertes de cas de dopage a posteriori, notamment – d'autres dans les musées olympiques. S'il en reste, les médailles seront simplement détruites et refondues. Elles doivent appartenir aux athlètes, et uniquement aux athlètes. "Le gros défi, c'est que l'athlète qui décrochera la médaille ait autant d'émotion en la recevant que nous en la dessinant", résume Clémentine Massonnat-Schaller. Réponse dans moins de six mois.

L'écrin sera également remis aux athlètes pour conserver leur médaille. (© Thomas Deschamps)

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