Paris 2024 : "Il reste encore quelques jours pour éviter ces désagréments", prévient Bernard Thibault après le dépôt d'un préavis de grève pour la cérémonie d'ouverture

Un syndicat de la CGT Spectacle a appelé à faire grève le 26 juillet prochain pour protester contre "de criantes inégalités de traitement" entre les artistes.

franceinfo

Radio France

Publié le 18/07/2024 13:51

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Bernard Thibault, ancien secrétaire général de la CGT, à Montreuil le17 juin 2024. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Personne ne souhaite perturber a priori la cérémonie d'ouverture", a déclaré jeudi 18 juillet sur franceinfo Bernard Thibault, président du Comité de la charte sociale de Paris 2024 et ancien numéro 1 de la CGT. Un syndicat de la CGT Spectacle (SFA-CGT) a déposé un préavis de grève pour la cérémonie d'ouverture des JO de Paris le 26 juillet. Les artistes protestent contre "de criantes inégalités de traitement" entre les artistes. Selon lui, des négociations peuvent encore se dérouler avant la cérémonie d'ouverture. "On a pris acte hier (mercredi) d'une fin de non-recevoir de la direction. Mais j'espère qu'il reste encore quelques jours pour qu'on nous évite ces désagréments", a-t-il ajouté.

"On se retrouve dans une situation, à quelques jours de la cérémonie d'ouverture, où l'on constate des discriminations dans les modalités de traitement de certains de ces artistes", a affirmé Bernard Thibault, qui dit avoir "alerté sur cette situation dès le 10 juin". Selon lui, en fonction du type de contrats, "les rapports entre artistes qui vont faire le même spectacle vont être de 1 à 26, ce n'est pas justifiable". Les rémunérations vont de 60 euros pour les intermittents du spectacle à 1 610 euros pour les salariés ayant pu bénéficier d'une négociation collective fructueuse. "Selon que l'on est salarié, artiste permanent d'une troupe de province ou que l'on est un intermittent du spectacle recruté uniquement pour l'occasion, on n'aura pas du tout le même traitement alors que la prestation sera équivalente", note Bernard Thibault, qui pointe "une absence d'un réel dialogue social".

Pour certains artistes, "ça va leur coûter cher de participer à la cérémonie d'ouverture"

"Ces jeunes artistes, ils n'ont qu'une envie, c'est de participer à cette cérémonie historique", concède l'ancien patron de la CGT, tout en avertissant que cela ne devait pas être au mépris de leurs droits. "Pour certains, ça va leur coûter de se produire à la cérémonie d'ouverture, autrement dit, leurs frais d'hébergement et leurs frais de transport vont être supérieurs à la rémunération qu'ils vont toucher pour cette cérémonie d'ouverture", fait-il savoir.

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