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Paris 2024 : le Comité d'organisation valide la hausse de 10% du budget pour atteindre 4,4 milliards d'euros

Le conseil d'administration des Jeux de Paris 2024 a validé, lundi, l'augmentation de 10% du budget par rapport au précédent, pour atteindre 4,38 milliards d'euros.
Article rédigé par Apolline Merle, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Photo d'illustration montrant la typographie des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, au sein du Comité d'organisation (Cojop), à Saint-Denis, le 10 novembre 2022. (FRANCK FIFE / AFP)

La hausse avait été annoncée il y a trois semaines, elle est désormais confirmée et précisée. Le budget du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) a été revu à la hausse de 10%, dont 5% dus à l'inflation, pour un montant désormais fixé à 4,38 milliards d'euros. Cette troisième révision budgétaire pluriannuelle, validée lundi 12 décembre par le Cojop, a permis de proposer un nouveau budget en hausse mais "à l'équilibre". En juillet 2022, un rapport d'étape sur les finances du Comité d'organisation, que France 2 avait pu consulter, mettait le Cojop en alerte, évoquant une "tension sur l'équilibre budgétaire"

Sur ces 400 millions d'euros supplémentaires, 200 millions sont donc liés à l'inflation en 2022 et anticipent celle sur 2023 (+4%) et 2024 (+2%). Les 200 millions restants dépendent d'une réévaluation de plusieurs budgets comme celui de la sécurité (passant de 295 millions d'euros à 320 millions environ), de la cybersécurité (+10 à 15 millions d'euros supplémentaires) ou encore des quatre cérémonies des Jeux (+30 millions). 

Une optimisation sur "tous les pans"

Pour maintenir le budget à flot, le Cojop a optimisé sur "tous les pans du projet, toutes les lignes ont été retravaillées" pour réaliser des économies. Pour cela, le Comité d'organisation a notamment réduit le nombre de jours d'ouverture du village des athlètes. Celui-ci ouvrira officiellement le 18 juillet 2024, soit quatre jours plus tard que prévu initialement par le cahier des charges du Comité international olympique (CIO). Le nombre de jours d'ouverture des sites d'entraînement de toutes les disciplines a aussi été revu à la baisse. "Ils n'ouvriront plus systématiquement en même temps que le village des athlètes car tous ne sont pas utilisés si tôt", a justifié Tony Estanguet.

Ces sites ouvriront sept jours avant le début de chacune des compétitions. Autre mesure de réduction de coûts, cette fois qui concerne les spectateurs. Le Cojop s'était engagé à coupler les billets des Jeux avec un titre de transport pour se déplacer. Cette mesure "trop compliquée à mettre en place", avec "peu de visibilité" et une "efficacité réduite" a donc été supprimée, permettant de récupérer 45 millions d'euros. Par ailleurs, 25 millions seront aussi économisés sur l'un des deux systèmes de secours du système énergétique. 

Au-delà des économies réalisées, le Cojop a identifié des nouveaux axes de recette pour combler les 400 millions de hausse budgétaire. D'abord avec des recettes commerciales de partenaires. Ayant déjà atteint ses objectifs, il mise sur une hausse de 127 millions d'euros de revenus liés aux partenaires des Jeux. Grâce à une "meilleure visibilité" et une "carte des sites définitive", les équipes de Paris 2024 espèrent également générer 143 millions d'euros de recettes supplémentaires liés à la billetterie, en s'appuyant sur une hausse du nombre de places proposé à la vente ainsi qu'une augmentation des tarifs sur les sessions à très forte demande.

Un financement public en hausse

Par ailleurs, le Cojop peut s'appuyer sur un financement public revu à la hausse. Afin de soulager le budget des dépenses, l'Etat et la métropole du Grand Paris se sont engagés à investir sur des équipements d'intérêt public pour les Français. Alors que la métropole investira 15 millions d'euros dans un projet de réaménagement de zones urbaines dans l'optique de l'héritage des Jeux (coût initialement porté par le Cojop), l'Etat fournira une enveloppe de 12,5 millions d'euros pour du matériel sportif utilisé lors de Jeux et restitué au mouvement sportif à l'issue de l'événement, 8 millions d'euros pour la lutte-antidopage ainsi que 5 millions pour les voies olympiques.

Par ailleurs, pour maintenir l'ambition sur les Jeux paralympiques, le Cojop pourra s'appuyer sur 71 millions d'euros de contribution publique supplémentaires, en plus des 100 millions d'euros prévus initialement. "Le financement des Paralympiques n'est pas à l'équilibre. L'écosystème public a voulu maintenir l'ambition sur les Jeux paralympiques, en contribuant davantage au modèle", a précisé Tony Estanguet. Dans ce nouveau budget, le financement public sur les Jeux paralympiques passera donc de 3 à 4%.

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