Paris 2024 : "On a eu quatre fois moins d'accidents du travail sur les chantiers JO" par rapport à la moyenne nationale, indique Bernard Thibault

Invité mardi sur franceinfo, l'ancien secrétaire général de la CGT rapporte "181 accidents, une trentaine d'accidents graves et aucun accident mortel", "pas de blessure irrémédiable".
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Bernard Thibault, coprésident du Comité de suivi de la charte sociale de Paris 2024, ex-secrétaire général de la CGT, mardi 30 juillet 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"On a eu quatre fois moins d'accidents du travail sur les chantiers JO" par rapport à la moyenne nationale, "cela montre qu'il est possible de faire reculer le taux d'accidentologie" au-delà des Jeux, affirme Bernard Thibault, coprésident du Comité de suivi de la charte sociale de Paris 2024, invité mardi 30 juillet sur franceinfo. L'ancien secrétaire général de la CGT rapporte "181 accidents, une trentaine d'accidents graves et aucun accident mortel", "pas de blessure irrémédiable". 

Malgré certaines insuffisances, l'ancien secrétaire général de la CGT (1999-2013) se réjouit d’avancées inédites observées dans le cadre des Jeux de Paris 2024 où 30 000 salariés ont été mobilisés sur 70 chantiers pendant près de six ans. "Un mort sur deux au travail en France est issu de la filière des bâtiments et des travaux publics. Là, si on prend le nombre d'heures travaillées rapporté à la moyenne nationale, on a eu quatre fois moins d'accidents du travail sur les chantiers JO avec les dispositions que nous avons prises", explique-t-il.

En charge du suivi de la charte social des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, signée en 2018 par l’ensemble des syndicats de salariés et mouvements patronaux représentatifs, il met en avant plusieurs facteurs qui ont contribué à la réduction des accidents sur les chantiers. "Avec la Solideo (la société de livraison des ouvrages olympiques), d'un commun accord, il a été convenu dès le départ que les 'majors' (les grandes entreprises du BTP) étaient responsables de la sécurité des personnels qui travaillaient sur leur périmètre, que ce soit leurs propres personnels ou les sous-traitants", met-il en avant.

"Un des fléaux pour le respect des règles du travail ou des chaînes de sécurité, c'est la sous-traitance en cascade."

Bernard Thibault, coprésident du Comité de suivi de la charte sociale de Paris 2024

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Autre élément à prendre en compte : ces chantiers médiatiques ont été plus "visités" que la moyenne. Les syndicats ont eu la possibilité d'effectuer des visites d'inspection à tout moment, moyennant un "préavis très court", fait-il savoir. Le comité de suivi de la charte sociale de Paris 2024 "a visité les principaux chantiers à peu près tous les trois mois", glisse Bernard Thibault. En parallèle, le nombre d'inspecteurs du travail a aussi été renforcé. "Il y avait notre présence, mais aussi l'inspection du travail et les pouvoirs publics qui ne voulaient pas non plus de scandale sur les chantiers des Jeux olympiques", confesse-t-il.

Le souhait du syndicaliste est que les JO servent d'exemple pour améliorer la sécurité dans le secteur du bâtiment en général. "On aurait très bien pu avoir la même mécanique pour la construction des métros, des lignes de RER qui se sont étendues sur le Grand Paris", souligne-t-il déplorant l'accidentologie sur ces chantiers. Pour Bernard Thibault, "il faut vraiment déclencher ce genre de dispositif dès le début des opérations". 

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