Paris 2024 : "Scandalisée par les décisions discriminatoires", la Russie accuse le CIO de "basculer dans le néonazisme"

Cette lourde attaque fait suite à l'annonce du Comité international olympique (CIO), mardi, d'interdire aux athlètes russes et biélorusses admis aux Jeux de Paris de défiler lors de la cérémonie d'ouverture.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse le 26 janvier 2024 à Moscou (Russie). (SERGEY GUNEEV / SIPA)

"Les décisions du CIO sont illégales, injustes et inacceptables. Nous sommes scandalisés par les conditions discriminatoires sans précédent imposées par le Comité international olympique aux athlètes russes." La charge est signée de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse à Moscou, mercredi 20 mars, au lendemain de l'annonce par le CIO d'interdire aux athlètes russes et biélorusses, admis sous bannière neutre, de défiler lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. 

Les Jeux de l'amitié soupçonnés d'être instrumentalisés 

Mais ces éléments de langage, coutumiers du pouvoir russe depuis que l'instance olympique mène un bras de fer avec lui, ne sont rien à côté de ceux qui suivent : "Ces décisions démontrent à quel point le CIO s'est éloigné de ses principes déclarés et a basculé dans le racisme et le néonazisme", a ajouté la porte-parole. En cause, un communiqué de presse du CIO, publié également mardi 19 mars, dans lequel il accuse la Russie de "politiser le sport" et condamne l'organisation des Jeux de l'amitié en septembre, "manifestations sportives à caractère purement politique". Le CIO craint même que les athlètes russes "risquent d'être contraints par leur gouvernement à participer à un tel événement sportif entièrement politisé, et d'être ainsi exploités dans le cadre d'une campagne de propagande politique."

Le Kremlin a en outre accusé le CIO de chercher à intimider les sportifs désireux de participer aux futurs Jeux de l'amitié, car le directeur de la Solidarité olympique du Comité, James Macleod, n'a pas exclu la possibilité de sanctions."C'est de l'intimidation de sportifs. Et cela sape complètement l'autorité du CIO", a jugé de son côté Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Le CIO a de nouveau réagi mercredi en fin d'après midi à la sortie russe. Le Comité international olympique a estimé que le gouvernement russe était tombé "encore plus bas"."Cela dépasse tout ce qui est acceptable", a estimé face à la presse Mark Adams, le porte-parole du président du CIO, l'Allemand Thomas Bach. "En liant le président, sa nationalité et l'Holocauste (le gouvernement russe) tombe encore plus bas. C'est tout ce que nous avons à dire", a-t-il tranché.

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