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Paris 2024 : trois questions sur les mascottes des JO, qui seront en majorité fabriquées en Chine

Au lendemain de la présentation des mascottes des Jeux olympiques de Paris 2024, une polémique enfle sur le lieu de fabrication de ces peluches.

Joanna Yakin

Radio France

Publié le 15/11/2022 19:21

Temps de lecture : 2min

Les peluches des mascottes "Phryges" des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, exposées dans la boutique officielle à Paris, le 15 novembre 2022. (THOMAS SAMSON / AFP)

Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont dévoilé leurs mascottes, lundi 14 novembre : les "Phryges", deux grosses peluches rouges en forme de bonnet phrygien. Ces mascottes font déjà polémique car on a appris qu'elles seront en très grande partie fabriquées en Chine. Sur franceinfo, mardi 15 novembre, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu semblait un peu tomber des nues : "Si c'est le cas, vous me l'apprenez, il y a un problème... Je veux croire qu'on a encore quelques mois avant que les JO ne se tiennent pour être capable de corriger le sujet."

1Quelles entreprises ont été choisies pour produire ces mascottes ?

Le comité d'organisation (Cojo) a bien choisi deux entreprises françaises pour produire ces peluches. L'entreprise Gipsy, basée en Normandie, a obtenu 60% du marché. Il y a aussi l'entreprise Doudou et Compagnie, en Bretagne, qui devra produire les 40% restant. Sauf que ces entreprises vont effectivement sous-traiter l'essentiel de leur production en Asie. Concrètement, la quasi-totalité des mascottes des JO seront bien fabriquées en Chine.

2Combien de mascottes au total seront produites en France ?

Au total, d'après le Cojo, ce sont seulement 8% des peluches qui seront produites en France. Pour l'entreprise Gipsy, qui doit sortir un peu plus d'un million de pièces, 100% des mascottes seront effectivement produites en Chine. En revanche, Doudou et Compagnie fait un autre pari, elle vise quand même 20% des peluches produites en France. Notamment parce que la PME bretonne a décidé de relocaliser une partie de sa production pour pouvoir notamment procéder à l'assemblage des peluches en France. Elle va agrandir son usine et embaucher une vingtaine de salariés supplémentaires. Des emplois que le patron promet de conserver après les JO.

3Pourquoi avoir confié la production des mascottes à des entreprises qui fabriquent en Chine ?

D'après le Cojo, c'est parce qu'il n'y a pas vraiment d'alternative. Ces deux entreprises sont les deux seules françaises à avoir répondu à l'appel d'offre. Le Comité d'organisation rappelle par ailleurs que la très grande majorité des peluches vendues en France sont fabriquées en Chine. C'est aussi ce qu'avance l'entreprise Gipsy, une PME familiale qui fête ses quarante ans. D'après elle, la France n'a plus les savoir-faire. Elle assure que certaines matières ne sont pas disponibles en aussi grande quantité. La PME explique aussi que dans les années 1980, la matière peluche et le rembourrage venaient déjà d'Asie. D'après les patrons de Gipsy, aucune entreprise française n'est capable de sortir deux millions de peluches et surtout à un prix qui reste raisonnable. À défaut de pouvoir produire en France, Gipsy explique qu'elle a toutefois choisi de faire fabriquer ses peluches à 100% avec des matières recyclées.

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