Pendant les JO de Paris, la délinquance visant les touristes est restée au même niveau qu'un été ordinaire

Selon un document de la préfecture de police de Paris, le nombre de visiteurs victimes d'infraction sur la période des Jeux est similaire à 2023. Il était même en forte baisse les semaines précédentes.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Des touristes devant la pyramide du Louvre, à Paris, pendant les Jeux olympiques, le 7 août 2024. (CLAIRE SERIE / HANS LUCAS / AFP)

L'afflux de spectateurs à Paris pour les Jeux olympiques n'a pas entraîné de recrudescence des actes de délinquance visant les touristes, selon un bilan de la préfecture de police consulté par France Télévisions et franceinfo, vendredi 30 août.

Au total, 958 touristes français ou étrangers "ont été victimes d'une infraction" à Paris ou dans le reste de l'Ile-de-France entre le 15 juillet et le 11 août, selon le recensement de la préfecture de police, qui retient une période plus large que celle de la compétition en elle-même (qui a duré du 26 juillet au 11 août). Parmi ces victimes, 261 étaient venues à Paris spécifiquement pour les JO, selon les données.

Sur la période du 29 juillet au 11 août, qui couvre l'essentiel de la durée des JO, le nombre de touristes victimes d'une infraction (606) est très légèrement inférieur au décompte de 2023 aux mêmes dates (629).

Sur la période plus étendue retenue par la préfecture de police, du 15 juillet au 11 août, le nombre de visiteurs concernés est même en nette baisse par rapport à l'année précédente (958 contre 1 368 en 2023). Avant la cérémonie d'ouverture, le nombre de touristes victimes était en effet "près de deux fois inférieur à l'année 2023 à la même période", peut-on lire dans ce document.

Des forces de l'ordre bien plus présentes

Selon un premier bilan de l'office de tourisme de Paris, un peu plus de 11 millions de visiteurs ont pris part aux activités liées aux Jeux olympiques entre le 23 juillet et le 11 août. Un nombre comparable au nombre total de visiteurs recensés sur la même période en 2023, mais qui n'inclut pas les touristes venus à Paris tout en évitant les événements sportifs.

Un dispositif de sécurité important a par ailleurs été déployé à l'occasion des Jeux olympiques, mobilisant 35 000 policiers et gendarmes ainsi que 18 000 militaires.

Les vols représentent l'essentiel des infractions recensées par la préfecture de police, qu'ils soient à la tire, dans les transports en commun, les cafés, les restaurants ou les hôtels sont les plus fréquents. Seules 6,1% des victimes recensées ont subi des vols avec violence.

Les escroqueries restées rares

Les ressortissants étrangers, "réputés être détenteurs d'espèces, considérés comme plus vulnérables et moins enclins à déposer plainte", sont les plus touchés, explique la préfecture, notamment les touristes de nationalité américaine, allemande, néerlandaise ou chinoise. Les Français demeurent néanmoins la deuxième nationalité touchée – ils représentaient 85% des visiteurs venus pour les JO.

Les escroqueries, comme l'achat de billets pour les Jeux sur des sites web frauduleux ou des fraudes à l’hébergement, représentent 5,2% des actes au préjudice des touristes. La préfecture ajoute que les agressions sexuelles ont été "très limitées", et recense "cinq touristes" venus pour les JO et victimes de violences sexuelles durant la période.

Si la grande majorité des faits commis au préjudice des touristes des Jeux se concentre à Paris, la ville de Saint-Denis, qui abrite le Stade de France et le village olympique, concentre 9,3 % du total des faits dénoncés.

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