Reportage "Ce n'est pas obligatoire de les regarder en direct" : aux États-Unis, chacun suit les JO de Paris 2024 à son rythme

Pour les Américains qui veulent suivre les épreuves des JO de Paris, il faut choisir entre se lever tôt, parfois très tôt, ou regarder en rediffusion. Reportage à Philadelphie.
Article rédigé par Willy Moreau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un magasin de Philadelphie, avec des fanions de l'équipe oympique des Etats-Unis. (WILLY MOREAU / RADIOFRANCE)

Les basketteurs américains font leur entrée dans le tournoi olympique dimanche 28 juillet, à 17h15. S'il sera 11h15 sur la côte est, il sera 8h15 à Los Angeles, sur la côte pacifique. Mais il n'est pas toujours très simple de suivre les compétitions depuis l'autre bout du monde, avec un décalage horaire important. Dans ce magasin d'articles de sport de Philadelphie, au milieu des maillots et des shorts de basket-ball, une télévision installée devant la caisse retransmet les matchs des JO. 

"Nous essayons de mettre les sports à la télévision, de rester à jour avec ce qui se passe autour de la Ligue, explique le vendeur, fan de sport, mais qui travaille donc en décalé par rapport aux horaires de diffusion. C'est un peu difficile parce que certains matchs commencent très tôt le matin pour nous, trois heures, parfois quatre, voire cinq", regrette-t-il.

"Mais c'est quand même bien, car certaines personnes qui se réveillent à cette heure-là auront au moins du sport à regarder et à suivre." Ce qui sera son cas d'ailleurs, lui qui se définit comme un "lève-tôt". "Ça dépend de ce que je fais. J'aime prendre de l'avance, me lever et m'entraîner le matin. Si j'ai l'occasion de me réveiller vers quatre ou cinq heures du matin pour commencer ma journée, je serai certainement capable de suivre et d'être connecté."

Choisir entre le direct ou la rediffusion

Mais ici, à Philadelphie, la folie JO a ses limites. Paul enchaîne les dribbles avec son fils sur un terrain de basket municipal, et il ne compte pas subir le décalage horaire. "La journée, je vais travailler, m'occuper des enfants. Et le soir, une fois au calme, je mettrai la télé et j'apprécierai les rediffusions", raconte le père de famille.

Tout est plus simple que lorsqu'il était enfant, dit-il : "Nous n'avions pas d'enregistrements numériques et la technologie actuelle. On devait s'asseoir devant la télévision allumée."

"De nos jours, il suffit d'appuyer sur enregistrer et de regarder quand ça nous convient."

Paul, téléspectateur

à franceinfo

Juste à côté, un groupe de jeunes s'affronte au basket. Ils disent tous vouloir suivre la compétition à Paris. L'un d'eux, à peine majeur, l'explique très bien. Sa génération, c'est celle du streaming. Alors pourquoi se lever tôt pour suivre un match ? "Même si vous le loupez, vous pouvez aller sur YouTube. Tu tapes ce que tu veux et ce sera là. C'est la même chose (que du direct). Ce n'est pas obligatoire de regarder en direct, ce n'est pas ma priorité."

Il l'assure, le frisson sera là quand même. Et puis, cela "met en jambes pour 2032", rajoute Caroline. Après Los Angeles, ce sera Brisbane, en Australie. Cette année, il n'y a que six heures de décalage. "Dans huit ans, ce sera 14 heures de décalage", sourit-elle.

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