Reportage "Cela fait un an qu'on organise les choses" : avant le début des JO de Paris 2024, cette clinique de Seine-Saint-Denis est déjà mobilisée

Le secteur de la santé se prépare pour les Jeux olympiques depuis des mois. Au total, en Île-de-France, ce sont 750 lits qui pourront être ouverts en cas de besoin. La clinique de l'Estrée, à Stains, se dit prête, à quelques jours du début de la compétition.
Article rédigé par franceinfo - Victor Costa-Mousnier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La clinique de Stains (Seine-Saint-Denis), fait partie des établissements privés mis à contribution pour les Jeux de paris. (Photo d'illustration). (FRANZ CHAVAROCHE / MAXPPP)

Dès le hall d'accueil, on comprend vite que la clinique de l'Estrée, à Stains, en Seine-Saint-Denis, est passée en mode "Jeux olympiques". Elle fait partie des douze hôpitaux privés d'Île-de-France mis à contribution pour accueillir l'afflux de patients attendus pendant la période des Jeux, ainsi que les hôpitaux de l'AP-HP. L'ARS de la région s'est d'ailleurs inspirée de l'organisation de Londres et de Rio. 

Au plafond de la clinique, des guirlandes avec les drapeaux des pays du monde entier. Et un peu partout, des cônes en papier. La responsable de la communication, Suzy Bilezikjian, l'assure, tout est fait maison, "comme dirait le directeur". Une flamme olympique, par exemple, a été réalisée à base de cornets à pop-corn.

Plusieurs sites olympiques à proximité

Trois étages plus haut se trouve le service chirurgie. C'est ici que tout peut se jouer pendant les Jeux, et les équipes de chirurgie se tiennent prêtes. "Pour l'instant, on laisse une aile ouverte et une aile fermée. Si besoin de rouvrir, on rouvrira entièrement le service de la chirurgie", assure Zahra Ramputh, l'une des médecins.

D'habitude, l'été, la clinique ferme 34 lits. Mais pour les Jeux, elle pourra en rouvrir 25. Les équipes prévoient surtout de soigner des supporters victimes de blessures bénignes, de type insolation ou de fractures après une bousculade ou une chute. Un dispositif exceptionnel, d'autant que la clinique est située à la croisée de plusieurs sites olympiques : le centre aquatique et le Stade de France d'un côté, l'aréna Paris-Nord de l'autre.

Des exercices de préparation ont eu lieu

Gorka Noir, le directeur de la clinique de l'Estrie, l'assure : ici, on a l'habitude des situations exceptionnelles. "On est à la clinique qui a eu le plus de Covid à prendre en charge dans toute la France. Donc, on a cette capacité à s'adapter très rapidement aux besoins quand ils arrivent."

Il rappelle que pendant la pandémie, l'hôpital a même ouvert un service de réanimation qui a fonctionné durant 18 mois. "Là, sur les Jeux olympiques, c'est un peu différent parce que ça fait un an qu'on organise les choses, assure le directeur, on sait qu'on n'aura pas cette problématique-là, que les gens seront présents."

"On rouvre des lits dans des conditions qui sont planifiées, organisées avec du personnel. C'est de nature à nous rassurer sur le fait qu'on va être en capacité de répondre présent sans difficulté."

Gorka Noir, directeur de la clinique

à franceinfo

Les équipes sont parées à tous les événements. Des exercices de type cyberattaque ou de dispositifs d'attentats ont même eu lieu. Avant ça, elles devront composer avec une première épreuve, le passage de la flamme, jeudi 25 juillet, à quelques rues de la clinique.

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